«Entraînés par la multitude et poussés par une frustration commune, désinhibés de la retenue qui nous permet de vivre en société, ouvrant les digues de la colère accumulée et de l'impuissance refoulée, quand ce qui nous paraissait la pire horreur une heure plus tôt, devient tout à coup la norme, qu'on se sent légitimés par une foi inébranlable en un Dieu vengeur et exterminateur, par un ressenti de justice spirituelle autant que temporelle, quand la responsabilité de nos actes nous incombe moins qu'à celle des instances qui nous gouvernent — un officier, un roi ou une divinité —, et qu'on éprouve le soulagement — voire le plaisir — d'évacuer les privations quotidiennes, les insatisfactions et les sentiments d'incomplétude par la destruction, par des gestes qu'on ne pose point généralement, alors rien ne nous semble plus inacceptable ou impardonnable, et nous parvenons à justifier dans nos âmes le plus sanglant, le plus pernicieux et le plus funeste des comportements.
Les larmes qui inondaient mes joues étaient moins celles du chagrin que celles de l'enfance qui me désertait et qui, en l'espace d'une seule nuit, allait céder la place à une femme nouvelle, désabusée et au cœur nécrosé.»
Un beau livre poignant que vous êtes entrain de nous écrire Camille. Maintenant, je suis curieuse. Je me demande ....ça va être l'histoire de quoi, de qui, où, quand??? C'est toujours un secret, je suppose? ;0) Merci! Francine
RépondreEffacerBientôt, Francine. Bientôt.
RépondreEffacerEt ce sera un roman pour tirer les frissons et les larmes. Un roman qui plaira peut-être même davantage à mes lectrices qu'à mes lecteurs (quoique ces derniers y trouveront aussi leur compte). Une brique de plusieurs centaines de pages (en fonction de la taille de caractères qu'utilisera l'éditeur).
Ma femme adore... mais ce n'est pas ma lectrice la plus impartiale. ;o)