Le soir, la jungle est cacophonique : grenouilles et cigales se renvoient la balle de stridulations tonitruantes. C'est la musique d'une faune vivante, c'est la musique des Îles.
Ce soir, Nancy et moi étions l'intérieur (le crépuscule tombe le temps de le dire, ici) et les trilles étaient assourdissants, même la porte fermée (il y a des trous d'aération avec moustiquaire). À un moment donné, Nancy affirme :
— C'est pas possible, elle est à l'intérieur.
— Quoi ?
— La cigale qu'on entend, elle est à l'intérieur.
— Meuh non.
— Si ! M'enfin, écoute, ce n'est pas possible qu'on entende si fort.
— Si quoi ?
— Ce n'est possible qu'on entende si fort ?
— Quel fort ?
— La cigale. CIIGAALE.
— Qu'est-ce que tu dis ?
On cherche partout, on ne trouve rien. Je décroche assez vite dans des situations du genre.
— Elle est dehors, ta cigale, dis-je, juste sous la fenêtre ouverte, c'est pourquoi on l'entend si fort, alors t'occupes pas.
— Non, je suis certaine que... Elle est là ! LÀ ! Près du fauteuil, je la vois !
Et effet, la bestiole est bien là à nous narguer. Elle gigote, elle est nerveuse et on sait que c'est très rapide.
— Vite, vite ! Attrape-là : elle va filer.
Parce que c'est à moi de l'attraper. Pas à Nancy, bien sûr. Une fille. Il fallait que le prédateur, ce soit moi. On est un couple sexiste, nous.
Armé d'essuie-tout, je bondis. La bête résiste ; on se bat. Je me roule par terre tandis que ses mâchoires sont à deux pouces de mon visage. Mon courage et ma force en viennent enfin à bout et je peux la retourner à l'extérieur.
Morale : les cigales, c'est comme les voisins : c'est bruyant et ça vient toujours sans être invités.
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Ce soir, Nancy et moi étions l'intérieur (le crépuscule tombe le temps de le dire, ici) et les trilles étaient assourdissants, même la porte fermée (il y a des trous d'aération avec moustiquaire). À un moment donné, Nancy affirme :
— C'est pas possible, elle est à l'intérieur.
— Quoi ?
— La cigale qu'on entend, elle est à l'intérieur.
— Meuh non.
— Si ! M'enfin, écoute, ce n'est pas possible qu'on entende si fort.
— Si quoi ?
— Ce n'est possible qu'on entende si fort ?
— Quel fort ?
— La cigale. CIIGAALE.
— Qu'est-ce que tu dis ?
On cherche partout, on ne trouve rien. Je décroche assez vite dans des situations du genre.
— Elle est dehors, ta cigale, dis-je, juste sous la fenêtre ouverte, c'est pourquoi on l'entend si fort, alors t'occupes pas.
— Non, je suis certaine que... Elle est là ! LÀ ! Près du fauteuil, je la vois !
Et effet, la bestiole est bien là à nous narguer. Elle gigote, elle est nerveuse et on sait que c'est très rapide.
— Vite, vite ! Attrape-là : elle va filer.
Parce que c'est à moi de l'attraper. Pas à Nancy, bien sûr. Une fille. Il fallait que le prédateur, ce soit moi. On est un couple sexiste, nous.
Armé d'essuie-tout, je bondis. La bête résiste ; on se bat. Je me roule par terre tandis que ses mâchoires sont à deux pouces de mon visage. Mon courage et ma force en viennent enfin à bout et je peux la retourner à l'extérieur.
Morale : les cigales, c'est comme les voisins : c'est bruyant et ça vient toujours sans être invités.
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Pauvre de toi... Cela à dû être très pénible.
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