Je viens d'une grande famille ; j'ai 7 petites sœurs. L'une d'elle nous a quittés, voilà plus de 6 ans déjà. Pour toujours.
Une autre s'en va. Pour toujours aussi.
Ce soir, je l'ai vue vivante pour la dernière fois. Dans quelques jours, elle ne vivra plus que dans nos souvenirs.
Ou ailleurs. Si cet ailleurs existe.
Mais pour parcourir le peu de chemin qui lui reste à franchir, ma petite sœur n'est pas seule. Quatre autres la veillent. La soignent. La lavent. L'égaient. Tout le temps. Depuis des jours. Et pour tout le temps qu'il lui reste.
Mes petites sœurs sont merveilleuses. Il faut les voir rire et pleurer ensemble. Se consoler. S'embrasser. Rire encore. Pleurer encore. Rire toujours. Celle qui s'en va n'est pas en reste : elle laisse son propre rire en traînée lumineuse. Une traînée qui nous permet de voir au-delà de notre peine.
J'aime mes petites sœurs, mais je fais partie de cette génération d'hommes qui n'expriment pas ce genre de chose. Alors, je le tais. Je reste silencieux et les regarde comme si je ne comprenais pas. Mais, secrètement, je les aime. Les admire. Les envie, même. À cause de cette complicité qu'elles ont développée, de ces liens très forts qui les unissent.
Mes petites sœurs sont merveilleuses.
Je les aime.
Mais ces choses-là, je ne les dis pas.
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Une autre s'en va. Pour toujours aussi.
Ce soir, je l'ai vue vivante pour la dernière fois. Dans quelques jours, elle ne vivra plus que dans nos souvenirs.
Ou ailleurs. Si cet ailleurs existe.
Mais pour parcourir le peu de chemin qui lui reste à franchir, ma petite sœur n'est pas seule. Quatre autres la veillent. La soignent. La lavent. L'égaient. Tout le temps. Depuis des jours. Et pour tout le temps qu'il lui reste.
Mes petites sœurs sont merveilleuses. Il faut les voir rire et pleurer ensemble. Se consoler. S'embrasser. Rire encore. Pleurer encore. Rire toujours. Celle qui s'en va n'est pas en reste : elle laisse son propre rire en traînée lumineuse. Une traînée qui nous permet de voir au-delà de notre peine.
J'aime mes petites sœurs, mais je fais partie de cette génération d'hommes qui n'expriment pas ce genre de chose. Alors, je le tais. Je reste silencieux et les regarde comme si je ne comprenais pas. Mais, secrètement, je les aime. Les admire. Les envie, même. À cause de cette complicité qu'elles ont développée, de ces liens très forts qui les unissent.
Mes petites sœurs sont merveilleuses.
Je les aime.
Mais ces choses-là, je ne les dis pas.
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Très touchant, Camille. Tu viens de très bien les dire, ces choses.
RépondreEffacerMille pensées à toi et ta famille.
Martine
Merci, Martine. Le support des amis est toujours bienvenu dans ces moments pénibles.
RépondreEffacerJ'ajoute mes mots à ceux de Martine pour dire que c'est très touchant.
RépondreEffacerMes pensées vont vers toi en ces moments bien particulirs à traverver et à vivre.
Jean
J'ai de la peine...
RépondreEffacerClémence
Camille,
RépondreEffacerNe te freine pas avec ces histoires d'être un homme d'une certaine génération... Tu viens d'écrire tes sentiments d'une bien belle façon.
Tu peux maintenant aller les dire à tes soeurs.
Andrée
Voilà pourquoi je suis devenu écrivain : il est tellement plus facile d`écrire que dire.
RépondreEffacerN`empêche. Merci, les amis. C`est bon de vous sentir autour de moi.
Je suis désolée pour toi, pour vous tous. J'imagine cette épreuve si je perdais l'un de mes frères ou soeurs que j'aime tant...
RépondreEffacerMerci, Sophie.
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