mardi 28 mai 2013

En bus à Montréal

Je veux aller rendre visite à l'un de mes éditeurs au centreville de Montréal. Je pars de Saint-Léonard. Je n'aime pas conduire dans le trafic, alors je prends les transports en commun. Bus, métro, marche... Il fait beau, et j'adore parcourir une ville de cette façon.

Dans le bus, les portes sont fermées et le feu de circulation tombe vert. Le chauffeur met en première et s'apprête à partir. Par la rue voisine, traversent en courant quatre jeunes filles de 14-15 ans qui, visiblement, cherchent à nous rattraper. Le chauffeur, magnanime, remet au neutre, oublie le feu vert et rouvre les portes pour les adolescentes.

Elles montent à bord, rigolent et se félicitent d'avoir attrapé le bus à temps. Le feu retombe rouge. Le véhicule attend.

Je me dis que les jeunes filles doivent être sacrément reconnaissantes au conducteur. Mais elles filent vers l'arrière prendre une place sans qu'aucune des quatre, pas une seule milliseconde, ne croise le regard du chauffeur. Pas même au moment de payer. Aucune ne lui sourit et encore moins le remercie. Comme si le gars n'existait pas. Comme s'il était une pièce d'équipement de l'autobus.

En descendant à mon arrêt, je suis passé par le porte d'en avant. Je voulais passer près du chauffeur. Je lui ai dit merci. Il a répondu "pas de quoi". Il pensait que c'était pour moi. Mais je remerciais pour les filles.

3 commentaires:

  1. J'étais certaine que vous alliez dire que ces filles étaient de vos admiratrices qui voulaient un autographe et vous serrez la pince. ;0) Fd

    P.S Je pense que l'innocence de la jeunesse a fait réagir ces jeunes demoiselles ainsi. Avec l'âge et l'expérience de la vie elle vont avoir plus de compassion pour les gens, du moins j'espère.

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  2. Francine, vous avez raison: elles étaient obnubilées par ma présence dans l'autobus. Voilà pourquoi elles ont oublié le chauffeur. Je n'y avais pas pensé.

    (Ah? On me rappelle que c'est l'heure de ma pilule humilité.)

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  3. Bonjour,
    je ne suis pas totalement d'accord avec vous Mme Francine, ses jeunes d'aujourd'hui un bon nombre en tout cas réagissent d'une façon bizarre, avec la cadence de la vie et les femmes qui ont rejoint le marché de travail ses dernières décennies c'est la télé qui éduque les mômes et c'est le résultat.

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