samedi 22 février 2014

Gatineau, j'arrive !

C'est demain, dimanche, que je quitte ma plage ensoleillée pour venir prendre une bouffée d'air fraîche qui goûte la neige quand on tire la langue.

Avec des amis, je pars en voiture de mon village pour me rendre à l'aéroport de Puerto Vallarta. Je m'envolerai pour la ville de México. Là, après une escale de quelques heures, je reprends un vol de nuit pour Toronto puis Ottawa. ¡Ojala! que mes valises me suivront!

Du 27 février au 2 mars, à tous ceux qui auront l'occasion de venir me saluer au grandissime Salon du livre de l'Outaouais: ¡Bienvenidos!

samedi 15 février 2014

Un monsieur normal

Une fois les présentations expédiées, les invités assis à notre place sur le sofa, les breuvages refusés, les banalités sur le climat hivernal balancées, monsieur Robitaille, le papa d'Emma-Zoé, prend la parole.

— Vous savez, chère Madame, dit-il d'une voix très posée, je ne crois pas qu'il existe dans tous les dictionnaires de toutes les langues du monde un seul mot pour exprimer la force de la reconnaissance que nous devons à votre fils Melville pour avoir sauvé la vie de notre fille unique avec ses extraordinaires talents de secouriste et sa manière de fixer un garrot qui, on peut s'en étonner, font croire qu'il a passé avec succès un stage en milieu hospitalier.

Il s'exprime vraiment bien. On dirait un écrivain. Mais c'est seulement un monsieur normal.


L'Intelligence des gentils
© Camille Bouchard, 2014

mercredi 12 février 2014

Un écrivain, un vrai

“[L'écrivain] dit qu’il vivait dans ses romans, qu’il fallait être en marge du réel pour écrire et comment être comme tout le monde quand on vivait dans un roman, comme un personnage qu’en plus on inventait soi-même. Hein ? Comment faire ? Il fallait un grain. Un délire de grandeur. Il fallait être en perspective. Détruire les frontières. Rompre avec les catégories. Réinventer le monde, toujours.”

Pia Petersen, “Un écrivain, un vrai”.

lundi 10 février 2014

Extrait de "Un massacre magnifique"

Le ciel s'était tavelé d'étoiles au milieu desquelles se devinaient encore de longues charpies de nuages, nuées malheureuses au firmament de l'odieux, qu'on eut dit écharpées elles aussi au fer des épées de Castille. La lune avait fui ou n'osait point se lever sur la laideur des hommes.

Mon corps diffusait une douleur lancinante, vive un instant, modérée la seconde suivante, sans qu'il me fût possible, étrangement, d'en reconnaître la source exacte. Le mal fluait et refluait ainsi que la marée lèche la grève, y étend l'humide souvenir de son errance, se rappelle aux promeneurs tout en se remembrant la trace à emprunter à la prochaine vague.

http://camillebouchard.com/romans/unmassacremagnifique.htm
Un massacre magnifique 

© Éditions Hurtubise 
2010


vendredi 7 février 2014

Salon du livre de la Côte-Nord

Eh oui! Cette année encore (parce que je l'ai demandé à genoux), je serai du Salon du livre de la Côte-Nord à Sept-Îles. (J'aime ça, la Côte-Nord, je n'y peux rien.)

Alors, à tous mes amis de là-bas, en avril, pelletez bien ce qui restera de neige dans votre entrée, j'arrive !!!

http://www.salondulivrecotenord.com/fr/tournee-litteraire-jeunesse_25/

 (Cliquez sur l'image pour plus de détails.)

jeudi 6 février 2014

Selon Jacques Brel

« Le talent, c'est d'avoir l'envie de faire quelque chose. »

mardi 4 février 2014

Trop de commerciaux

Vous trouvez que ce commercial que vous détestez tant passe trop souvent à l'écran ? C'est peut-être que vous êtes depuis trop longtemps devant votre téléviseur.

N'oubliez pas : aucun roman n'interrompt votre lecture pour un commercial.

dimanche 2 février 2014

Reprise du bon vieux temps

C'était au printemps 2006, tandis que je participais à un événement littéraire à Paris.


Pendant une séance de signatures, à un moment donné, une énergumène s'est présentée. Elle prenait tout le monde en photos et elle passait son temps à interpeller les auteurs. En fait, elle est devenue carrément envahissante. Une enseignante me glisse alors à l'oreille :

— On la connaît ici ; elle est un peu folle.

— Non vraiment? Pas possible.


Tout à coup, v'là t'y pas que, après avoir acheté quelques romans, l'hurluberlu pointe un doigt sur un livre. L'auteur (heureusement pour lui) est absent. La folle clame :

— J'ai lu ce roman et ça m'a gonflée! Ça m'a gonflée, hein!

— Ah? fait semblant de s'intéresser Sonia K. Laflamme, à côté de moi.

— Ah oui, ça m'a gonflée. Je le dis, je le crie, ça m'a gonflée!


Et la voilà qui n'arrête plus et qui affirme haut et fort à qui veut l'entendre (et aux autres, plus nombreux) qu'elle a été gonflée. La belle affaire. Elle l'a répété au moins 20 fois.


L'enseignante se penche vers moi et murmure :

— Je serais contente, tiens, si j'étais l'auteure. Je me serais tapé tout le vol Montréal-Paris pour me faire dire : Ton truc, ben c'est de la merde!


J'éclate de rire et l'énergumène croit que je l'appuie. Elle approuve en me faisant un grand sourire de connivence.


Je l'ai trouvée gonflée.