jeudi 31 décembre 2009

Jean Paquin ne ment pas toujours

Bien le bonjour Camille !
Voici finalement les réponses à mes affirmations.
Un gros merci de m’avoir fait une place sur ton blogue.
J’en profite aussi pour te souhaiter une très belle année 2010.
Au plaisir d’une prochaine rencontre
Jean


  • J’ai eu la chance de rencontrer Roger Tory Peterson (le « père » des guides d’identification d’oiseaux modernes)
  • VRAI : J’ai rencontré M. Peterson lors d’un congrès tenu à Saint-Augustin (à côté de Québec) au début des années 1990. Il avait accepté de participer à cette activité organisée par le Club des ornithologues de Québec.
  • Mon nom est dans le dictionnaire
  • VRAI : Oui ! Oui ! Mais… dans la page des remerciements du dictionnaire HRW ;-)
  • J’ai inspiré un personnage de roman.
  • VRAI : J’ai inspiré un ornithologue dans la série COCO de mon ami Alain M. Bergeron.
  • J’ai fait du canot-camping au parc de la Mauricie
  • FAUX : J’ai déjà été au parc de la Mauricie, mais je n’ai jamais fait de canot-camping.
  • J’ai déjà confondu un « merle huilé » avec une autre espèce. Oups !
  • VRAI : il y a de ça bien longtemps… mon frère, moi et un ami pensions bien avoir observé un Merle noir (un oiseau d’Europe qui ressemble à un Merle d’Amérique). Nous étions fort affairés à célébrer notre découverte dans la cafétéria du collège lorsqu’un père est arrivé avec l’oiseau… dans ses mains… un oiseau huilé, qui avait souillé son plumage dans de l’huile au sol à la suite du changement de l’huile d’un véhicule automobile par un voisin…
  • Je n’ai jamais réussi à voir le Macareux moine au Québec ;-(
  • VRAI : Et ce n’est pas parce que je n’ai pas essayé… Plusieurs tentatives, entre autres, lors d’un séjour à Percé; des excursions en bateau avec une naturaliste qui savait où nichaient les quelques macareux de l’île et l’aide du capitaine de bateau. Et dire qu’un ami en a vu passer un en vol devant le bateau. Mais je me suis rincé l’œil en Nouvelle-Écosse !!
  • J’ai joué au curling durant mon adolescence.
  • VRAI : Eh oui ! Pendant que mes amis jouaient surtout au hockey… moi je jouais au curling; obtenant même du succès lors des finales régionales des Jeux du Québec (une médaille d’argent à deux reprises).

Bon, eh bien, merci mon copain Jean d'avoir si bien relevé la tag de notre amie Martiiiine (Latulippe). En plus, c'est la seule à avoir découvert le mensonge, la vlimeuse.

Bonne année d'observation d'oiseaux... sans trop d'huile.

mercredi 30 décembre 2009

Comme des lumières de Noël

Encore engoncés dans la gangue gelée du dernier verglas, les arbres, à soleil faillant, donnent l'impression de s'être habillés de milliers de petites lumières de Noël...











... sur lesquels, la (quasi) pleine lune jette un œil indifférent.

Spectacle lumineux

Ce matin, nous avons eu droit à un beau spectacle lumineux au lever du soleil. De belles parhélies. L'hiver a quand même du bon.















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mardi 29 décembre 2009

Rien que des photos d'oiseaux









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lundi 28 décembre 2009

Il faut se méfier

J'ai profité des quelques jours avant et après Noël pour relire l'oeuvre complète de l'un de mes auteurs préférés: Michel Folco.

Alors, si on se fie à ce que dit cet écrivain dans son roman Un loup est un loup, il faut toujours se méfier:

    1.- du devant d'une femme;
    2.- du derrière d'une mule;
    3.- d'un chapelain, de tous les côtés.

J'en prends bonne note.
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samedi 26 décembre 2009

Boxing Day zen

Ça vous stresse, le Boxing Day? Tout dépend si vous le passez dans les centres commerciaux ou, comme moi, en raquettes dans les champs, avec les mésanges et les bruants des neiges.


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Lendemain de Noël givré

De la fenêtre du salon, on voit le village encore pelotonné sous la lumière naissante.


Le givre couvre les arbres; on dirait du sucre glacé.


Des bruants des neiges sous la mangeoire picorent les graines que les mésanges, geais, pics et même un quiscale font tomber.




Un geai bleu dans le mélèze.


La vieille grange abandonnée, au loin, dans le champ.

vendredi 25 décembre 2009

Déneiger le toit

Mademoiselle Garfille n'appréciait pas.














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jeudi 24 décembre 2009

Sois belle et tais-toi

Non, cette vieille maxime machiste ne s'adresse pas, mais pas du tout, à la jolie Sissel. Je l'ai découverte grâce à ce clip, il y a bien deux ans. Je vous l'offre en cadeau de Réveillon.

Joyeux Noël, tout le monde!


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mardi 22 décembre 2009

Souhaits du temps des Fêtes

Physique rétro

J'adore ces vignettes rétro qui nous renseignent (renseignaient, je devrais dire) sur la physique de tous les jours.

Celle-ci date de 1924. Pour voir en gros plan, cliquez sur l'image.


dimanche 20 décembre 2009

Le mensonge de Martine

Les énoncés de Martine Latulippe. (On se rappelle qu'il n'y a qu'un seul mensonge à découvrir, tout le reste est vrai.)
 
1) J'ai déjà valsé avec le joueur de hockey Alain Côté (oui, oui, celui dont le but était bon!).
 
2) J'ai fait du chameau dans le désert du Sahara.
 
3) Lors d'un Salon du livre, j'ai dîné avec Éric Emmanuel Schmitt.
 
4) J'ai été prendre une bière dans la loge de Richard Séguin, sur son invitation personnelle, après un de ses spectacles.
 
5) J'ai serré la main du gardien Vladislav Tretiak.
 
6) J'animais, en direct à la radio, le lancement de l'album Quatre saisons dans le désordre, de Daniel Bélanger.
 
7) Lors d'un anniversaire d'un membre de ma famille, le Bonhomme Carnaval en personne est venu lui souhaiter bonne fête dans son salon.

Martine

P.S. du propriétaire du blogue : Martine tague en retour... tadaaaam! Jean Paquin!

(Et je le soupçonne de n'avoir ni blogue ni site ouaibe digne de ce nom. Va falloir que Jean nous fasse savoir comment il va relever le défi. Car je veux bien croire que c'est Noël bientôt, y a toujours ben des limites à prêter mon blogue à tout le monde. Qui c'est qui fait le ménage après, hm?)
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Alors, le mensonge?

Suite à l'entrée "Juste un mensonge", datée du 15 décembre (et suite à une "tag" de mon amie Andrée Poulin), voici mon mensonge et mes vérités-pures-juré-craché-oups-mon-écran.

Merci à tous ceux qui ont participé.

LE MENSONGE

Je n'ai jamais mordu de chien, non mais! Pour qui me prenez-vous? Comme le dit si bien Andrée, c'est bien trop dégueux, ces bêtes-là. Ça reste un fantasme, toutefois, car je déteste ces pollueurs sonores et ces pollueurs de l'environnement tout court. Sales bêtes! En plus, ces animaux le savent quand ils affrontent quelqu'un qui n'a pas peur d'eux. Le chien en question a couru chez lui en poussant des "kaï! kaï! kaï!" pathétiques dès qu'il m'a vu bondir de la galerie dans sa direction. Je n'ai même pas eu le loisir de lui mettre mon pied au c... roupion.

(En passant, Venise, vous aviez bien raison quand vous disiez que les mensonges se retrouvent souvent dans les banalités.)

Bravo à Andrée qui est la seule à avoir laissé un commentaire indiquant qu'il s'agissait du mensonge (même si quelqu'un d'autre a voté pour ce numéro sur le tableau à droite). Puisque tu t'es méritée un merrrrrveilleux roman, tu m'enverras un courriel, Andrée, avec ton adresse. Quel titre désires-tu?

LES VÉRITÉS

2.- Maman ourse et ses 2 petits : eh oui! Ça m'est arrivé à moi, pas à mon papa (comme l'a affirmé ma petite soeur). On s'est retrouvés face à face en haut d'un button, et je me suis aperçu que les 2 petits étaient derrière moi. Ça s'est terminé à mon avantage parce que j'étais armé et la maman ourse ne l'était pas. J'aurais voulu l'épargner, mais je ne serais pas là aujourd'hui pour écrire ce blogue.

3.- Je vais maintenant réécrire cette phrase avec des éléments supplémentaires : J'ai déjà été retenu à l'aéroport de Marseille pendant 2 heures, en compagnie des 200 autres passagers à cause des armes de chasse trouvées dans la soute de notre avion en provenance de l'Afrique. Les douaniers ont fini par retrouver le passager à qui appartenaient les armes, se sont assurés que son permis était valide (armes de chasse) et nous ont laissés repartir. C'était en 2003. La guerre civile venait d'éclater en Côte-d'Ivoire et des traficants d'armes alimentaient les rebelles à partir du Burkina Faso d'où j'arrivais. Le gouvernement français de l'époque, qui gardait toujours Gbagbo en odeur de sainteté, aidait le gouvernement ivoirien à traquer les séditieux. Je n'ai jamais fait la une des journaux de Marseille avec cette histoire, car tout le monde se foutait bien de moi... et avec raison.

4.- Non seulement, je ne sais pas nager, mais j'ai une peur morbide de l'eau (pas au point de ne pas doucher, précise-je avant que les mauvaises langues commèrent). Je sais, je sais: j'écris des livres sur la navigation et je suis fou des bateaux. Mais j'ai peur de l'eau, pareil. Quand j'ai plongé dans le lac avec ma voiture (1983 ou 1984), j'évaluai la situation très calmement en compagnie de mon passager qui ne savait pas nager, lui non plus.

⎯ Je suis incapable d'ouvrir les portes, me dit ce dernier.
⎯ Ça doit être à cause de la pression de l'eau.
⎯ On fait quoi? On attends que le "cab" soit rempli?

L'eau rentrait à pleine capacité par les prises d'air. Les phares s'étaient éteints par court-circuit (j'imagine). Le moteur, on n'en parlait plus.

⎯ Sortons par les vitres des portières. Attends, je ferme le c.b., la radio, les pitons de mes grosses lampes même si elles sont éteintes... Prends une grande respiration. T'es prêt?
⎯ Chuis prêt.

Et c'est comme ça que je me suis trouvé à flotter à la surface du Lac-au-Pin (Forestville), en pleine nuit, sans plus mes lunettes, comme un aveugle. Tout à coup, j'aperçois les phares d'autres voitures. La plage est donc par là! Je me tourne sur le ventre et je me débats comme un malade en me disant que ça ressemble à de la nage. C'est mon frère qui m'a accueilli sur la rive. Il avait de l'eau aux chevilles. Je "nageais" encore.

Je ne me rappelle plus comment mon passager s'en est sorti. Je me souviens juste que c'était un gars de Montréal et, une fois de retour dans la métropole, il s'est acheté un 4x4 pour continuer à tripper. Plus fou que moi encore.


5.- J'ai bien été affronter un ours blessé avec une hache, car je n'avais plus de munitions dans mon arme à feu. Je ne voulais pas le laisser souffrir. J'étais hyper-nerveux. L'ours est mort avant que je l'atteigne. Comme dirait mon père: il y a sûrement un bon dieu pour les cons.

6.- En 1999, tandis que j'écrivais mon roman "Des larmes mêlées de cendres", j'ai fait de nombreuses d'entrevues avec des ONG africaines et européennes. Le sujet du roman a donc été intercepté ici et là par des gens qui n'appréciaient pas que je parle de l'esclavagisme moderne au Soudan ni que je dénigre le gouvernement de psychopathes qui dirigent (encore aujourd'hui) ce pays. Des courriels venus de Grande-Bretagne et d'Arabie Saoudite me menaçaient des pires sévices, dont ceux de me retrouver en enfer. L'enfer est pourtant le quotidien des populations noires dans ce pays gouvernés par des fous de Dieu. Je ne me suis pas soucié des menaces... mais je ne suis pas allé à Khartoum.

7.- En Éthiopie, suite à une série de quiproquos avec un ami à moi à Addis-Abeba, à cause d'une prise de bec entre lui et le chauffeur de l'autobus dans lequel je prenais place, à cause aussi du racisme du chauffeur d'autobus, ce dernier a décidé de m'abandonner à plusieurs kilomètres de ma destination. Comme tout s'était déroulé en amharique, je n'ai jamais saisi pourquoi. Il m'a fallu marcher un moment avant de croiser des humanitaires en jeep (qui ne parlaient pas anglais, mais qui voyaient bien que je ne fittais pas dans le décor). J'ai retrouvé la civilisation, c'est à dire un petit village avec une seule hutte comportant l'électricité et un téléphone, d'où j'ai appelé des connaissances qui sont venus me chercher. Ma route n'a croisé ni lions mangeurs d'hommes, ni hyènes, ni tarentules, pas même de serpents. L'Afrique n'est plus ce qu'elle était.

vendredi 18 décembre 2009

Bonne nouvelle !

Et vlan pour Google qui pirate les livres sans verser de droits d'auteurs! Espérons maintenant que ce jugement fasse jurisprudence tant en Europe qu'en Amérique.

Cliquez ici pour lire l'article.
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Le Rôdeur du Lac

Eh oui, ma gang de privilégiés! Pour vous remercier d'être toujours là à me lire, voilà que je vous fais encore un cadeau. (Ça n'arrête pas, ça n'a pas de bon sens. Le Père Noël va me balancer un procès, y a pas à dire.)

Voici en primeur internationale (voyons grand), la couverture du roman à venir Le Rôdeur du lac. Dans Les Grands Romans, une toute nouvelle et très belle collection chez Dominique et Compagnie. N'est-ce pas merveilleux de pouvoir l'admirer comme ça, avant les libraires et avant même ma maman? Vous êtes gâtés pourris, je ne vous le dirai jamais assez (oui, oui, oui, toi aussi, Josée Pelletier).




Cette belle couverture est l'oeuvre de Polygone Studio. Le roman sort au cours de l'hiver, au plus tard, au printemps.
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jeudi 17 décembre 2009

Ça, c'est de la pub!

mardi 15 décembre 2009

Juste un mensonge

Bon, bon, bon bon! Mon amie Andrée Poulin, coquine jusqu'à la moëlle, vient de me lancer un méchant défi : émettre 7 énoncés parlant de môa (ça j'aime ça), mais dire la vérité 6 fois sur 7 !!!

Ben, voyons donc! On est des romanciers, elle et moi! Comment y parvenir? Dire 6 mensonges sur 7, à la rigueur, ce n'est pas si mal, on peut toujours trouver une petite vérité quelque part, mais là...

Mais vous me connaissez, pareil à un hidalgo de la meilleure naissance, ne reculant devant aucune provocation s'attaquant à mon honneur, j'ai sorti ma besace à souvenirs et j'ai été surpris de glaner, ici et là, quelques anecdotes assez troublantes de ma vie et qui, à part des membres de ma famille (et encore!), sont ignorées. Même ma blonde risque de sursauter à certains énoncés.

Mais le défi ne s'arrêtera pas là! Oh que nenni, ma coquine d'Andrée Poulin! Je plussoie à ta sommation avec une récompense pour ceux qui participeront et qui me prendront à défaut de mentir. Vooouuuiii, madame! Généreux comme dix (euh... disons, cinq, non quatre... plutôt trois) généreux, dis-je, j'offre aux trois premiers lecteurs de ce blogue qui auront indiqué la bonne réponse à l'aide d'un commentaire, j'offre, dis-je bien, et je le répète, car tant de générosité ferait frémir un bonze de la meilleure graine, un exemplaire de l'un de mes romans au choix du gagnant. (Ici, je fais une pause pour vous permettre d'applaudir.)

Voici donc mes 7 énoncés que vous trouverez résumés dans le tableau à droite et sur lequel je vous demanderais de répondre. Je vous recommande aussi de voter avec un commentaire, car c'est la seule façon de vous mériter un merrrrrrveilleux roman. Vous avez jusqu'à dimanche, top chrono.

1.- Un chien de garde appartenant à un voisin avait cassé sa chaîne et broutait les fleurs du jardin de ma conjointe de l'époque. En voulant le faire fuir, il m'a affronté. C'est moi qui l'ai mordu.

2.- Je me suis déjà retrouvé entre une maman ourse pas contente du tout et ses deux petits du printemps. On a eu un démêlé.

3.- J'ai déjà été retenu à l'aéroport de Marseille pour trafic d'armes avec la Côte-d'Ivoire.

4.- J'ai déjà coulé en voiture au fond d'un lac. Je ne sais pas nager.

5.- Je suis déjà allé affronter un ours, armé d'une hache (moi, pas l'ours).

6.- J'ai déjà été menacé de mort par des extrémistes arabes.

7.- On m'a déjà abandonné seul en plein milieu de la savane africaine, sans que je sache ni où j'étais ni pourquoi.

Et, afin de poursuivre ce jeu fort difficile qui obligent les romanciers à ne pas mentir (ou presque), je le relance à ma full grande amie Martiiiiiine (Latulippe) qui n'a pas de blogue, mais qui peut en partir un pour la circonstance ou utiliser le mien que je lui prête (en bon copain que je suis... malgré tout...) ou refuser le défi et passer pour cheap.

À dimanche, pour les réponses!
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lundi 14 décembre 2009

Salon du livre de Trois-Pistoles

Voici, Karen Dionne, la responsable de la bibliothèque municipale de Trois-Pistoles et instigatrice de ma présence au Salon du livre de l'endroit, il y a quelques jours.




Et me voici en pleine prestation devant les jeunes, les abreuvant de mon savoir et, surtout, les initiant à la modestie qui a fait ma réputation.






Aah! Les petits veinards! J'espère qu'ils sont conscients de leur immense privilège.


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Lever de lune

... sur mon village.

De mon salon.


samedi 12 décembre 2009

Ma boîte à bijoux

On l'appelle l'amas double de Persée, bien qu'il se trouve à la pointe de la constellation Cassiopée. Il s'agit de deux amas globulaires (NGC869 et NGC 884) qui sont une merveille à observer au télescope. Je ne manque jamais de tourner l'objectif vers eux même quand ma soirée d'observation est prévue pour autre chose. Les deux amas se voient à l'oeil nu, mais il faut tout de même des jumelles pour en apprécier l'éclat.

C'est ma boîte à bijoux à moi.





jeudi 10 décembre 2009

Extrait 3 - Un massacre magnifique

Le soleil, œil unique d'un ciel borgne, blanc à force de lumière, déité païenne à qui on venait de réclamer concours, larguait sa touffeur sur l'armée en campagne, indifférent.

Extrait :
Un massacre magnifique
© Éditions Hurtubise
Publication automne 2010

mercredi 9 décembre 2009

Avant la tempête... de la neige.

Hier, à la radio, on annonçait le blizzard d'aujourd'hui. Au bout du champ, en attendant la tempête... il neigeait.

mardi 8 décembre 2009

Au feu sur le Nil

Je suis en compagnie de quelques Québécois et nous redescendons le Nil en felouque. Plusieurs Nubiens nous accompagnent, notamment le capitaine du bateau, Shaaban, et ses aides. Chaque soir, nous nous arrêtons sur la berge pour faire un feu, cuire le souper et passer la nuit. En général, pendant que les Nubiens s'activent à préparer la bouffe, les touristes qui m'accompagnent restent à bord du bateau, renfermés sous le cagnard qui sert d'abri.

Pas moi. J'aime mieux côtoyer nos hôtes. Même si je les trouve parfois un peu irresponsables.

⎯ Vous n'allez pas allumer un feu au milieu de ce tas d'herbes sèches avec ce vent de fou? que je demande, un soir, tandis que, effectivement, une bonne brise agite la savane qui marque cet endroit.

⎯ Ne t'en fais pas, me répond Shaaban. Ce n'est pas la première fois.

⎯ D'accord, mais il me semble.. ce vent...

⎯ Mais non, mais non.

Évidemment, mes craintes se justifient et voilà le feu du souper qui s'étend d'un arbuste à l'autre. En compagnie de 3 ou 4 Nubiens, je m'efforce d'éteindre chaque arbuste, qui à coups de pied, qui à l'aide de sable, qui avec sa veste... Tout à coup, ce que je vois me tire un cri tandis que mes Nubiens se roulent de rire. Le feu a pris dans l'amarre qui retient la felouque où sont regroupés, inconscients du danger, la gang de Québécois qui m'accompagnent. Je vois la flamme courir du noeud qui la retient au crochet d'amarrage jusqu'au bastingage. Le mât et sa voile ferlée sont directement menacés. On dirait une mèche qui se consume en se raccourcissant à chaque seconde.

Quand la corde pète, le bout incandescent tombe à l'eau et s'éteint. Mais la felouque part à la dérive. Je bondis pour attraper l'extrémité de l'amarre, plante mes talons dans le sable, m'arcboute et crie à mes copains nubiens de me prêter main-forte. Ils rient beaucoup trop pour ça. Finalement, quand je parviens enfin à ramener la felouque à bout de bras, que je réussis à l'aide de mes compagnons espiègles à rattacher la corde d'amarrage, je vois poindre la tête de l'une des Québécoises.

⎯ Qu'est-ce que vous avez à rire? demande-t-elle.

Personne à l'intérieur du bateau n'a eu conscience de quoi que ce soit. Tout danger écarté, je m'écroule de rire avec ma gang d'irresponsables. Aucun touriste ne saura ce qui s'est passé.

C'était il y a 10 ans. J'en ris encore.
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lundi 7 décembre 2009

Scène de campagne






vendredi 4 décembre 2009

Plafond de fumoir

Pour vous donner l'envie d'arrêter...



... ou vous enlever l'idée de commencer.
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mercredi 2 décembre 2009

Les extrémistes

Même les meilleures intentions du monde peuvent pousser à des extrêmes stupides. En voici un bel exemple de la part de la Commission scolaire de Montréal.



Communiqué reçu de l'UNEQ

Montréal, le 30 novembre 2009.

L’Union des écrivaines et des écrivains québécois (UNEQ) dénonce l’obligation faite aux écrivains et aux artistes du programme « La culture à l’école » de montrer patte blanche dans les institutions d’enseignement de la Commission scolaire de Montréal, en procédant à une vérification de leurs antécédents judiciaires. Le président de l’UNEQ, Stanley Péan, a rédigé le scénario qui suit...

La télé américaine présentait récemment une nouvelle version de la série britannique Le Prisonnier. Sans doute vous rappelez-vous l’originale, génial amalgame de Kafka, Orwell et Carroll, avec en vedette le regretté Patrick McGoohan dans le rôle du Numéro 6, un ex-espion qui, au lendemain de sa démission des services secrets de Sa Majesté, se voit incarcéré dans un Village surréaliste où les gens portent un numéro au lieu d’un nom et où on ne peut distinguer les geôliers des détenus, une sorte de paisible colonie de vacances, au périmètre gardé par d’énormes ballons blancs et rugissants. De la nouvelle production, ultra-léchée mais décevante, j’ai retenu un échange entre le Numéro 6 et le Numéro 909, chargé de surveiller leurs concitoyens pour le compte des autorités. « Au fond, tout le monde est coupable, Numéro 6 », d’affirmer candidement son interlocuteur. « Il nous suffit juste de déterminer de quel crime exactement. »

J’ai repensé à ce propos kafkaïen en méditant sur l’obligation désormais faite aux écrivains et aux artistes du programme « La culture à l’école » de montrer patte blanche avant d’entrer dans les institutions d’enseignement. Selon un avis publié par la Commission scolaire de Montréal, tout individu, contractuel inclus, œuvrant auprès d’élèves mineurs ou se trouvant en contact régulier avec eux devra fournir avant embauche un document de vérification de ses antécédents judiciaires, en s’adressant exclusivement à l’une des quatre firmes retenues par la Commission, et ce au coût de 80 $. Il s’agirait, conformément au souhait du gouvernement du Québec, d’établir « si le demandeur [en l’occurrence, l’écrivain ou l’artiste invité] aurait été condamné ou mis en accusation pour une infraction criminelle ou pénale, de [vérifier] également s'il a déjà fait preuve d'un comportement faisant craindre pour la sécurité physique ou morale des personnes sous sa responsabilité ».

Soyons clairs : nous parlons de présentations d’une durée d’environ une heure, au cours desquelles les écrivains et les artistes ne sont jamais laissés seuls avec les jeunes, puisque au moins un professeur titulaire est tenu d’y assister.

Alors que redoute-t-on au juste?

Certes, nul n’est contre la vertu. Nous sommes pleinement conscients de la nécessité de protéger nos enfants contre les prédateurs sexuels en cette ère où la pédophilie passe, dans certains cercles, pour l’expression du nec plus ultra de la sensibilité esthétique. Il nous apparaît cependant inacceptable, dans notre système judiciaire qui repose sur la présomption d’innocence, que l’on contraigne des individus à prouver qu’ils ne sont pas coupables de crimes dont on n’ose les accuser formellement.

Il faudra un jour en arriver à aborder le sujet de la pédophilie sans sombrer dans la banalisation et sans non plus enfourcher le destrier des défenseurs puritains de la morale publique. En attendant, nous nous insurgeons contre l’idée que l’on fasse porter le fardeau de la preuve à des écrivains et à des artistes pourtant inscrits dans un programme relevant de l’État, qu’on les ostracise avec une forme inédite de la présomption de culpabilité. Si vraiment quelques fonctionnaires en croisade estiment les jeunes en danger, qu’on instaure un formulaire de plus par lequel les écrivains et les artistes consentent à ce que le ministère de l’Éducation et le ministère de la Culture se chargent conjointement de confirmer qu’ils ont été « approuvés judiciairement ».

Ou alors qu’on équipe nos écoles d’énormes ballons blancs, capables de détecter le degré de culpabilité de ceux qui y entrent.

Bien sûr, à l'instar de plusieurs de mes collègues écrivains participant au programme Les Écrivains à l'école, je m'insurge contre cette forme de contrôle et je signe le Refus des écrivains.


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mardi 1 décembre 2009

Pour les vieux

Pour ceux qui, comme moi, dans les années 70-80, avaient le droit d'entrer dans les bars et de faire jouer de la musique pétée dans le Juke-Box et qui, en plus, écoutaient le Muppet Show de retour à la maison, voici un petit souvenir:


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