mardi 31 août 2010

Extrait de Pirates - Seconde époque

— Capitaine Nez-en-Moins, je suis le capitaine Mange-Cœur, fit Lionel en liant l'épée de son adversaire avec la sienne, tierce sur tierce.

De Valdoie, surpris dans ses quartiers sans son cache-nez, avec ses cheveux dénoués en une abondance de crins hirsutes, sa chemise déboutonnée, n'affichait ni la grâce ni la noblesse qu'il s'obligeait toujours à dégager, même au combat. Afin d'atteindre pareillement son adversaire dans sa dignité, il y alla d'une pique, mais elle ne parut point cinglante autant qu'il l'aurait souhaitée.

— Il m'étonne, capitaine Mange-Cœur que, nous qui n'avons point été présentés, vous ayez sans effort compris à qui vous aviez affaire.

Et il rit en caressant du bout des doigts l'orifice qui lui tenait lieu de narines.

Lionel, qui avait appris, depuis les graves conséquences de sa batterie (1) avec le teniente Rato, des années plus tôt, à ne jamais se laisser distraire par les propos d'un opposant, canalisait son attention sur les talents d'escrimeur de Nez-en-Moins : il tenta un coup d'estoc puis de taille qui lui permirent de jauger, dans la façon de son adversaire à trouver son fer, de ses facultés de duelliste. Il rompit — d'un pas fort court à cause de l'exiguïté des lieux —, attendit une attaque, para prime puis tira. L'autre dégagea d'un mouvement sec du poignet qui, quoiqu’honnête, à l'œil expert de Lionel, pénétré du « sentiment du fer » ainsi qu'on disait dans le jargon des bretteurs, annonça de son rival ses limites de tireur (2).

Mange-Cœur fit simplement un autre pas de retraite et, quand de Valdoie, par l'ouverture présentée, s'avança bras tendu roide pour estocader, le pirate imprima une vive impulsion à son épaule. Il fit lors glisser la lame de son rival contre son pas-d'âne, grippa le fort du fer (3) et, sans que le capitaine du For God's Sake s'en rendît vraiment compte, envoya choir l'épée de ce dernier à deux toises.

— Mordieu ! s'exclama Nez-en-Moins, incrédule, les yeux fixés sur l'arme qui oscillait encore sur sa garde. D'où tirez-vous cette botte ?

Il voulut amorcer un mouvement pour la reprendre, mais la pointe de la rapière de Lionel se posa contre sa fourchette sternale.

— Un seul geste et tu avales cinq pouces d'acier.

Pirates - Seconde époque
Tome 1
Le Trésor perdu de Cape-Rouge

1. Violente bagarre.
2. Celui qui tire l'épée, la manie.
3. Agrippa la partie la plus renflée de la lame.

dimanche 29 août 2010

Notre trajet



Sur le site des chroniques de Matamata, nous avons ajouté un petit outil dans la marge de droite qui permet de retrouver le trajet que nous avons parcouru depuis notre départ. Également, vous pourrez désormais nous suivre à travers cette carte. C'est-y pas beautiful, ça ? Cliquez ici.

samedi 28 août 2010

La dernière semaine

Pas eu souvent de liens internet dans la dernière semaine. C'est pourquoi j'ai négligé ce blogue.

Nous longeons toujours la rivière des Outaouais. Nous sommes actuellement à Shawville après avoir passé un bon moment à Pembroke et Mansfield (voisin de Fort-Coulonge). Dans cette dernière municipalité, nous avons été très aimablement accueillis par le directeur général de la ville en personne (que voulez-vous ! je ne suis pas n'importe qui).

J'en suis toujours à écrire le tome 1 de Pirates - Seconde époque. J'ai 25.000 mots d'écrits, soit la moitié. Ça paraît beaucoup comme ça, mais sérieusement, non, ça ne l'est pas. Je devrais être rendu beaucoup plus loin. J'ai négligé un peu l'écriture, je le confesse.

Je vous mettrai un court extrait bientôt.




mardi 24 août 2010

Truc-machin-chose

Pour ceux qui pensent que ce n'est pas grave de faire des fautes, d'écrire en SMS, de dire à tout bout de champ, truc-muche, machin, chose et autres patentes :

"Nommer mal les choses, c'est ajouter au malheur du monde"
Albert Camus

dimanche 22 août 2010

Moments de vie 9


vendredi 20 août 2010

Citation d'Oscar Wilde

"Il faut toujours viser la lune, car même en cas d'échec, on atterrit dans les étoiles".

Merci monsieur Wilde. Ça fait du bien.

Juste pour vous, une belle photo de la Terre et de la Lune photographiées en mai dernier à 182 millions de kilomètres de distance par la sonde Messenger.

jeudi 19 août 2010

Témiscaming en photos

mercredi 18 août 2010

Sélections Communication-Jeunesse

Et voilà encore quatre titres qui se retrouvent parmi les sélections de l'organisme Communication-Jeunesse. Nicolas et les pirates ont la cote :

mardi 17 août 2010

Fort Témiscamingue

lundi 16 août 2010

Orage et arc-en-ciel en Témiscamingue

Témiscaming

Aujourd'hui, en quittant Ville-Marie, nous avons visité le Fort Témiscamingue. Nous avons bien aimé... et nous sommes partis juste avant que n'éclate un super orage.

85 kilomètres plus loin (et sur une route en planche à laver avec des vents à déboiser une pinède), nous avons atteint la petite ville de Témiscaming, à la limite du lac du même nom et de la décharge du Lac aux Brochets. Nous sommes aussi à la frontière de l'Ontario que nous franchirons plus tard, cette semaine. Nous faisons une petite visite à pied de Témiscaming cet après-midi et une plus grande randonnée à vélo demain.

Pour ceux que ça inquiète, je réponds tout de suite : oui, oui, je poursuis l'écriture du tome 1 de Pirates - Seconde époque demain dans l'avant-midi. Je vous promets de ne pas faire de vélo avant 14h.

dimanche 15 août 2010

Savez-vous pourquoi...

... on n'aime pas les campings ?

La réponse tient en un seul mot : promiscuité.


(Cliquez sur l'image pour voir en gros plan.)
Ici, le "parc" à Ville-Marie. Vous ne nous verrez jamais dans des endroits comme ça.

Nous préférons faire, ce qu'on appelle dans le jargon du milieu, du "boondocking", c'est-à-dire de camper seul dans un coin, là où il n'y a aucun service (stationnement reculé de quelque commerce, dans le bois, terrain vague, etc.). Ceux qui prétendent qu'on fait ça pour sauver de l'argent n'ont rien compris.

Mais rien de rien.

samedi 14 août 2010

Vieux fossiles

Non, ce n'est pas une insulte. C'est une activité formidable que Nancy et moi avons faite, hier, à Notre-Dame-du-Nord, dans le Témiscamingue.

Saviez-vous que le Bouclier Canadien, cette terre qui représente le nord-est de l'Amérique du Nord, en fait, est parmi la plus ancienne du monde ? Qu'elle a 4 milliards d'années ?

Ah ? Vous le saviez ?

Mais saviez-vous qu'elle abrite, cette terre, les fossiles parmi les plus vieux de la planète ? Des fossiles qui datent... tenez-vous bien, moi, je n'en reviens pas encore... qui datent, dis-je, de... 420 millions d'années. Je répète, c'est trop fou : 420 millions d'années !!!! À cette époque, même mon père n'était pas né.

En fait, il n'y avait même pas de vie sur terre. Seulement dans les eaux. Ça veut dire que les dinosaures, les insectes, les plantes vertes, les tomates et Michel Louvain... ça n'existait pas. Non, les amis !

Ce qu'il y a de formidable, c'est que sur certains sites dans le Témiscamingue, notamment à Notre-Dame-du-Nord, on s'enfarge dans les fossiles. Et je n'exagère pas (pour une fois, dixit Nancy). Je vous le juuuure.

Voici un petit diaporama de Nancy, en compagnie de madame Andrée, la directrice du centre d'interprétation fossilifère de l'endroit, en train de ramasser des échantillons de coraux, coquillages et éponges de l'époque silurienne, soit presque la moitié d'un milliard d'année.

Ça ne nous rajeunit pas.

vendredi 13 août 2010

Révision finale

Je suis en révision de l'épreuve finale de Un Massacre magnifique. Le caractère utilisé et le format du livre donnent une brique de 462 pages. J'ai hâte de voir le produit fini, mais l'épreuve en PDF est superbe.

Je travaille sur l'épreuve le matin et je fais du tourisme l'après-midi. Aujourd'hui, d'ailleurs, j'ai participé à une activité géniale : la cueillette de fossiles vieux de 420 millions d'années !

Je vous en reparle.

mardi 10 août 2010

L'Après-Monde, c'est quoi ?

Aujourd'hui, je termine le travail de retouches de "L'Après-Monde" tel que demandé par ma directrice-littéraire (titre affectueusement contracté par les auteurs en dirlitt). Ma dirlitt, donc, devrait le recevoir sous peu.

Mais qui est cette dirlitt, demanderez-vous ? En fait, la vraie question est : Quelle maison d'édition publiera ce texte à saveur fantastico-science-fictionnesque et dans quelle collection ?

Ah, je vous sens baver de curiosité, ma gang de petites belettes à poils recyclés de fibres à 20% polyester. Il est encore trop tôt et pas assez tard pour le dévoilement. Allez, allez ! Calmez-vous. Surtout les grands, là, au fond. Je vous le dirai très très prochainement.

Le contrat n'est pas encore signé. Si tout se passe comme prévu, il s'agira d'une nouvelle collection à l'intérieur d'un projet très emballant, le tout chapeauté par une maison d'édition bien établie au Québec, mais pour laquelle je n'avais pas encore publié.

Et la dirlitt est une amie de longue date.

Plus de détails dans quelques jours, ici même, sur cet écran que vous prisez tant.

dimanche 8 août 2010

Si les chats dominaient





samedi 7 août 2010

La Classe de madame Caroline



• 11 auteur(e)s, 11 nouvelles, 11 passions différentes pour l’amour des livres et des enfants !
• Les profits de la vente de ce recueil seront versés à La Tablée populaire, un organisme sans but lucratif qui vient en aide aux enfants démunis en leur offrant chaque jour un service de repas joliment baptisé Les p’tites boîtes à lunch.
• Les créateurs qui ont écrit et illustré les textes ont généreusement accepté de verser leurs royautés à La Tablée populaire. En achetant ce livre, sachez que vous contribuerez vous aussi à remplir Les p’tites boîtes à lunch.
• Pour tous les lecteurs, à partir de 8 ans.

Textes : Alain M. Bergeron, Camille Bouchard, Édith Bourget, Isabelle Larouche, Martine Latulippe, Sylvie Marcoux, Michel Noël, Jean Paquin, Josée Pelletier, Andrée Poulin et Sylvie Roberge
Illustrations : Gabrielle Grimard, Sophie Lussier, Rogé, Bruno Saint-Aubin et Claude Thivierge Format : 14 cm x 23 cm Nombre de pages : 128
Couverture : souple Public cible : dès 8 ans Parution : août 2010 Prix de détail : 14,95 $ / 9,95 €

La Sarre

À La Sarre, les gens font vraiment tout pour plaire aux visiteurs. Ils ont même décoré leur ciel d'un magnifique arc-en-ciel.





jeudi 5 août 2010

PIRATES - Seconde époque

Depuis quelques jours, j'ai entrepris l'écriture de ma nouvelle série sur les pirates dans le Nouveau-Monde. Elle s'intitule Pirates - Seconde époque. Le premier tome porte le titre temporaire de Le Trésor perdu de Cape-Rouge. Comme peuvent le constater les habitués de la première série, nous reprenons là où nous avons laissé nos premiers protagonistes.

En fait, ce n'est pas tout à fait cela. L'histoire débute 10 ans après la fin du tome 5 de la première série. On y retrouve les mêmes personnages, mais ils ont vieilli, évolué.

Aussi, la seconde série reprend des éléments du roman historique qui sortira à l'automne, Un Massacre magnifique, et juxtapose plusieurs éléments véritables aux faits fictifs en plus d'intégrer des personnages historiques de la Renaissance. Je trouve que ça accentue le plaisir de la lecture.

Pour plus de détails, cliquez ici et ici. Mais pas .

lundi 2 août 2010

Salmagonde 3

Pendant qu'on était à Chisasibi, il y a eu un meurtre et un accident d'hélicoptère (ou d'avion?) avec deux morts. On s'est aperçu de rien.

Le festival culturel auquel nous devions participé à l'île de Fort George a été annulé. Il y avait de la mortalité dans la famille de l'organisateur. Je pense que c'est le meurtre (l'accident, c'était des Blancs).

On est redescendu au niveau du km 372. On devrait être de retour dans la région de l'Abitibi en fin de semaine prochaine. Tout va bien. Le matin, j'écris. L'après-midi, je pêche. Sale vie.

L'étang Miron, km 503

Un petit panoramique de l'étang très tranquille où nous avons séjourné quelques jours au milieu de renards, bécassines, perdrix, brochets et autres terribles bêtes sauvages.