vendredi 31 décembre 2010

Qu'est-ce qu'un bon livre ?

Un bon livre est un jardin
que l'on transporte avec soi.
Proverbe arabe

mardi 28 décembre 2010

Chaque matin, le doute

Pas un matin. Pas un matin où je ne me lève avec le doute. Pas un matin où je ne me dis que je ne suis pas vraiment un créateur. Que ce que j'ai écrit la veille, c'est poche, à la limite, stupide.

Pas un matin.

La reconnaissance des pairs ? Les prix littéraires ? Une simple suite de circonstances, un alignement des planètes, mais le talent, rien à voir. Surtout pas le talent. Car si j'avais du talent, tout serait simple, facile, tout coulerait de source, la certitude serait omniprésente, je n'aurais pas sans cesse ce sentiment du travail inachevé, de la phrase paresseuse, de la scène incohérente, du personnage inconséquent... Si j'avais du talent, si j'étais vraiment un créateur, je ne me lèverais pas avec l'impression que ma vie n'est qu'une immense imposture.

Les lecteurs qui nous écrivent ? Émus ? Enthousiastes ? Un sur combien de milliers qui n'ont pas fini le livre, qui ont grogné, bâillé, juré, l'ont abandonné ? Un sur combien qui jamais ne nous écriront pour nous faire part de leur déception ?

Alors, pourquoi continuer ?

Parce qu'il y a aussi le doute que, finalement, malgré tout, on est peut-être un créateur.

Mon Boxing Day

Notre voisinage, le 26 décembre, l'an dernier :


Même date, cette année :


Pas de glace, pas de nuages, soleil mur à mur... Personnellement, même à 14°C, pas mal plus le fun. Faire des balades à vélo à l'année, c'est un "must".

lundi 27 décembre 2010

Que feront les écrivains à Noël ?

Article paru dans Canoë (et le Journal de Québec) sous la plume de Marie-France Bornais. À retrouve sur le net ici.

Entre autres, on y lit :

Camille Bouchard
Un massacre magnifique
«Ma blonde et moi, à bord de Matamata (et à bord duquel j’écrirai tout l’hiver), sommes stationnés dans un camping de la ville de Mission, au Texas. Le Rio Grande est à proximité et quand nous nous promenons le long de la rivière, nous pouvons voir le Mexique sur l’autre rive. Nous côtoyons ceux qui sont appelés ici les Winter Texans, c’est-à-dire les Américains qui habitent des États plus au Nord, mais qui viennent profiter du climat plus accueillant du Sud pendant la saison froide. Nous y avons rencontré quelques Québécois (ils ne sont pas tous en Floride, que diable!), et nous fêterons Noël avec eux au ClubHouse du camping, où un petit goûter et un échange de cadeaux sont organisés. Avec Skype, nous gardons contact avec nos familles et nous suivrons en direct, par ce moyen, une partie du réveillon chez mon frère à Montréal.»

vendredi 24 décembre 2010

Joyeux Noël 9 de 9

Pour vous, fidèles lecteurs de ce blogue, en cadeau de Noël, je vous offre chaque jour, d'ici le 25 décembre, une image glanée ici et là sur Internet et pour laquelle j'aurai (vaguement) imaginé les dialogues.

Comme disent les anglophones (et les francophones qui parlent mal leur langue) : Enjoy !


jeudi 23 décembre 2010

Joyeux Noël 8 de 9

Pour vous, fidèles lecteurs de ce blogue, en cadeau de Noël, je vous offre chaque jour, d'ici le 25 décembre, une image glanée ici et là sur Internet et pour laquelle j'aurai (vaguement) imaginé les dialogues.

Comme disent les anglophones (et les francophones qui parlent mal leur langue) : Enjoy !


mercredi 22 décembre 2010

Joyeux Noël 7 de 9

Pour vous, fidèles lecteurs de ce blogue, en cadeau de Noël, je vous offre chaque jour, d'ici le 25 décembre, une image glanée ici et là sur Internet et pour laquelle j'aurai (vaguement) imaginé les dialogues.

Comme disent les anglophones (et les francophones qui parlent mal leur langue) : Enjoy !


mardi 21 décembre 2010

Joyeux Noël 6 de 9

Pour vous, fidèles lecteurs de ce blogue, en cadeau de Noël, je vous offre chaque jour, d'ici le 25 décembre, une image glanée ici et là sur Internet et pour laquelle j'aurai (vaguement) imaginé les dialogues.

Comme disent les anglophones (et les francophones qui parlent mal leur langue) : Enjoy !


lundi 20 décembre 2010

Joyeux Noël 5 de 9

Pour vous, fidèles lecteurs de ce blogue, en cadeau de Noël, je vous offre chaque jour, d'ici le 25 décembre, une image glanée ici et là sur Internet et pour laquelle j'aurai (vaguement) imaginé les dialogues.

Comme disent les anglophones (et les francophones qui parlent mal leur langue) : Enjoy !


dimanche 19 décembre 2010

Joyeux Noël 4 de 9

Pour vous, fidèles lecteurs de ce blogue, en cadeau de Noël, je vous offre chaque jour, d'ici le 25 décembre, une image glanée ici et là sur Internet et pour laquelle j'aurai (vaguement) imaginé les dialogues.

Comme disent les anglophones (et les francophones qui parlent mal leur langue) : Enjoy !


samedi 18 décembre 2010

Joyeux Noël 3 de 9

Pour vous, fidèles lecteurs de ce blogue, en cadeau de Noël, je vous offre chaque jour, d'ici le 25 décembre, une image glanée ici et là sur Internet et pour laquelle j'aurai (vaguement) imaginé les dialogues.

Comme disent les anglophones (et les francophones qui parlent mal leur langue) : Enjoy !


vendredi 17 décembre 2010

Joyeux Noël 2 de 9

Pour vous, fidèles lecteurs de ce blogue, en cadeau de Noël, je vous offre chaque jour, d'ici le 25 décembre, une image glanée ici et là sur Internet et pour laquelle j'aurai (vaguement) imaginé les dialogues.

Comme disent les anglophones (et les francophones qui parlent mal leur langue) : Enjoy !


jeudi 16 décembre 2010

Joyeux Noël 1 de 9

Pour vous, fidèles lecteurs de ce blogue, en cadeau de Noël, je vous offre chaque jour, d'ici le 25 décembre, une image glanée ici et là sur Internet et pour laquelle j'aurai (vaguement) imaginé les dialogues.

Comme disent les anglophones (et les francophones qui parlent mal leur langue) : Enjoy !


mercredi 15 décembre 2010

mardi 14 décembre 2010

Dans nos pamplemousses

lundi 13 décembre 2010

Guitare originale

Il n'y a pas qu'une façon de tenir une guitare. Ici, la main gauche n'est pas très orthodoxe, mais ça donne un assez joli effet.

Du Botswana (et notez le mari blasé derrière qui s'emmerde, boit sa bière, bâille, rattache son vêtement, joue avec sa casquette, et qui semble avoir hâte que la madame ait terminé).


(Enfin, on pourra toujours reprocher à la toune de manquer de créativité, mais bon...)

samedi 11 décembre 2010

Jeu de mains...

vendredi 10 décembre 2010

La feuille à pattes

Je ne sais pas si elle s'était déguisée pour l'Halloween (en retard), mais cette sauterelle se prend pour une feuille :



mercredi 8 décembre 2010

Fourmis

mardi 7 décembre 2010

Scènes de vie - 13



J'adore chat.



Cartes postales du jour

De Mission, Texas :











lundi 6 décembre 2010

Ah, l'amour !

vendredi 3 décembre 2010

Scènes de vie - 12


jeudi 2 décembre 2010

En ce 2 décembre

Après ma journée d'écriture, petite pause vélo dans le parc voisin de Matamata :



Si la température est superbe le jour, les nuits sont un peu froides. Le changement de température est assez étonnant. Ça varie de 15° à 20°.

mercredi 1 décembre 2010

Pincez-moi, quelqu'un

Ayoye !

Donc, je ne rêve pas.

Bon, tout d'abord, une mise au point : j'aime le Texas et les Texans sont vraiment gentils avec nous. Le problème n'est pas là. C'est la sensibilisation de cet État à ce qui nous paraît couler de source au Canada.

La consommation d'essence, par exemple. Ici, tout le monde a le gros 4x4 et plusieurs laissent tourner les moteurs dans les stationnements. Aberrant. Les gros moteurs sont rois... et les (maudits) chiens (qui sont partout, partout, partout, rôdent, jappent et chient).

Deux exemples m'ont frappé pendant ma balade à vélo du jour. Par exemple, les piétons : ils sont quasi inexistants pour la bonne raison qu'il y a très peu d'infrastructure pour eux. Je l'ai dit : la voiture (i.e. le 4x4) règne. Passages piétonniers inexistants, feux pour traverser à quelques intersections seulement (et pas toujours en fonction), trottoirs rarissimes, ou qui s'arrêtent direct dans un mur (je vous jure), ou qui s'arrêtent sans raison, ou qui...

Meuh si ! Arrêtez de m'interrompre, je vous le dis. Bon, voilà la preuve :




Mais le comble du comble du boutte du boutte, c'est cette affiche. Dites-moi que je rêve ou que je l'interprète mal :



Si je comprends bien, dans ce magasin d'alimentation pour animaux domestiques, on propose aux gens de garder les produits de la banque alimentaire (donc, pour les sans-abri, les pauvres...) pour les offrir plutôt... aux chiens, chats et autres hamsters !!!

Pincez-moi quelqu'un !

(Non, laissez faire, on a déjà vu que je ne rêve pas.)

mardi 30 novembre 2010

Proverbe arabe

N'ouvre la bouche que lorsque tu es certain que ce que tu as à dire est plus beau que le silence.

dimanche 28 novembre 2010

Nos voisins zen

On est actuellement campés dans un petit endroit très tranquille, dans une petite ville entre Houston et Corpus Christi. Ça coûte trois fois rien. Après 3 semaines de route quasi non-stop, ça fait du bien d'arrêter un temps.

Ici, il y a plein de chevreuils qui circulent entre les sentiers de randonnées/vélos et ils broutent autour des VR. Ils sont sympathiques. J'ai mis des photos dans l'album Texas.

En attendant, voici une petite vidéo.

Les voisins que nous avons from Camille Bouchard on Vimeo.

Super zen notre camping.



(En passant, ne vous inquiétez pas si nous sommes un peu silencieux sur le web, c'est que notre lien internet est plutôt ténu.)

samedi 27 novembre 2010

Texas ! Yee-haaa !

jeudi 25 novembre 2010

Un grizzly et un caribou.

Ça s'est passé dans les Territoires du Nord-Ouest ! Et pendant que j'étais là, en plus !

Je m'en suis bien tiré. S'il avait fallu que je me retrouve entre les deux bêtes. Voilà une histoire pour Les Voyages de Nicolas !

Cliquez ici pour voir ces photos fantastiques.
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mardi 23 novembre 2010

La Nouvelle-Orléans

Voici quelques photos de notre arrivée en Louisiane et, surtout, de notre visite du vieux quartier français de la Nouvelle-Orléans, visite que nous avons adorée.

lundi 22 novembre 2010

KouébeKKK ?

Nous sommes en Caroline du Sud. Pendant que je fais le plein, un jeune Américain (moins de 30 ans) attend derrière Matamata. Il remarque la plaque du Québec.

KouébeKKK ? Where the hell is it ?

⎯ Canada, que je réponds.

Et là, il me regarde avec des yeux très grands comme si je devais encore préciser quelque chose. Voyant que je n'ai plus l'intention d'ajouter quoi que ce soit, il finit par répliquer, dans un sourire :

⎯ Oh ! Canada !

Et il me fixe toujours, l'air de se dire :

Canada ? Where the hell is it ?

vendredi 19 novembre 2010

Interdit de nourrir...

Au Canada, sur les affiches dans les parcs, on lit parfois : Interdit de nourrir les ours.

Au Hanna Park, il est plutôt écrit : Interdit de nourrir les alligators.

Personnellement, je ne demande pas mieux.

Bien sûr, il y a d'autres bestioles. Les affiches demandent de ne pas nourrir les "... alligators, ratons laveurs, chats et opposums".

Pittoresque.

À mes lecteurs hors Canada

Il est possible de vous procurer Un Massacre magnifique en version numérique. Oui ! Vous en pleurez de bonheur, pas vrai ? Inutile désormais de vous taper les longues semaines qu'exigeaient auparavant la distribution de mes livres papier. En quelques clics de souris, vous pouvez vous abreuver de ma prose.

Il suffit de vous saisir à deux mains de votre carte de crédit (CB) et de cliquer ici.

Mais non, mais non, c'est rien. Ça me fait plaisir.

jeudi 18 novembre 2010

Sauvez mon art

Pour sauver mon art et notre culture (et pour faire c... Harper), SVP, signez cette pétition.

San Augustine

La plus vieille ville des États-Unis, fondée par les Espagnols alors qu'ils venaient tout juste de massacrer les Français de Fort Caroline (Jacksonville).


Voyez les photos de ma visite du Castillo de San Marcos dans l'album photos "Floride" du blogue Les Chroniques de Matamata.

Pause camping

Après 10 jours de route, même à pas lents, après 2 jours de visites intensives à Fort Caroline, nous avions envie d'une petite pause. Ça tombe bien, à Jacksonville, il y a un parc national au bord de l'océan : le Katryn Abbey Hanna Park.

Puisque nous sommes lundi, en dehors de la saison touristique de surcroît, les emplacements sont quasi tous libres. Nous nous faisons offrir un site un peu en retrait où les seuls bruits que nous entendons sont ceux des vagues de l'Atlantique (que nous ne voyons pas de notre site, mais qui n'en est pas si éloigné), des oiseaux dans les arbres, des écureuils, des tatous qui fourragent le sol, des glands des figuiers qui tombent à l'occasion sur le toit de Matamata.

La grosse paix sale !

J'y entreprends l'écriture du tome 2 de Les Flibustiers du Nouveau-Monde : Le Diable à bord.

samedi 13 novembre 2010

Fort Caroline

Visite de Fort Caroline, une reproduction (pas si fidèle que ça, mais quand même) de l'établissement que les Français avaient fondé en 1564 sur la Terre Fleurie (ou la Tierra Florida). C'est ici que se déroule l'essentiel de mon roman Un Massacre magnifique.

Une belle, belle journée pour moi :

jeudi 11 novembre 2010

Empreintes

Mon passage dans les TNO a laissé des marques. Souhaitons que ce soit pour le mieux.


(Cliquez sur l'image pour lire l'article.)

mercredi 10 novembre 2010

Furie à la Baie-James

Cette semaine, tandis que Nancy conduit, je m'apprête à terminer la première mouture du premier tome de la nouvelle série : "Les Voyages de Nicolas - Aventures en VR".

J'hésite encore beaucoup sur le titre. Nous en déciderons de manière définitive, mon éditrice et moi, au cours des prochaines semaines. Pour le moment, je l'intitule : Furie à la Baie-James.

Les fidèles de ce blogue comprennent qu'il s'agit d'un corollaire à l'expédition de cet été où Nancy et moi, à bord de Matamata, avons visité Chisasibi et l'île de Fort George, deux territoires de la nation crie. Évidemment, les dangers qu'y vit mon jeune héros relèvent uniquement de mon imagination. Notre séjour à nous a été beaucoup plus zen que celui de la famille de Nicolas.

Il y aura quelques-unes de nos photos dans le roman.

mardi 9 novembre 2010

Chapelle mobile

Dans une halte pour routiers en Virginie, j'ai vu un gros camion tirer une semi-remorque un peu particulière. Figurez-vous qu'il y avait une grosse croix illuminée sur le côté et que chacun était invité à entrer (il y avait une porte sur le côté de la semi-remorque).

En grosses lettres bien visibles, était écrit : Mobil Chapel.

Ici, ils n'ont pas connu la Révolution Tranquille. Les pasteurs semblent prendre encore pas mal de place.

lundi 8 novembre 2010

La pompe du Flying J

Aux USA, il y a des arrêts très populaires appelés Flying J. C'est immense avec plein de services pour les routiers dont douches, vidanges de VR, bouffes rapides, et, bien sûr, essence.

J'arrête à la pompe no 5, mais n'arrive pas à la faire fonctionner. Je me dis qu'elle est défectueuse et je vais à l'intérieur pour en aviser un(e) préposé(e). Je passe devant une file d'attente longue comme un jour de pluie pour aviser les deux caissières qui zigonnent après leur caisse.

⎯ Excusez-moi. C'est qu'il y a la pompe no 5 qui ne semble pas fonctionner.

Elles ne daignent même pas me regarder et continuent à enrouler du papier dans leur caisse. Je ne fais ni un ni deux et je me dirige vers un autre comptoir où une vieille madame me paraît plus compétente. Elle aussi a à répondre à une longue liste de clients. Moi, je ne suis pas là pour payer, je suis là pour les aviser d'envoyer quelqu'un remettre la pompe en marche afin de leur faire bénéficier de mon argent.

⎯ Excusez-moi, madame. C'est qu'il y a la pompe no 5 qui ne semble pas fonctionner. Faudrait peut-être...

⎯ Faites la file comme tout le monde, qu'elle me lance avec des yeux d'iguane.

Pardon ? Je vais attendre derrière 15 clients pour leur dire que leur pompe est défectueuse, pour espérer ensuite que quelqu'un vienne la mettre en marche et, enfin, pour revenir faire la file derrière 15 clients pour payer ?

Then, f... the pump ! que je lance, un peu fru.

L'iguane en échappe presque un rouleau de monnaie. Et je retourne au véhicule pour conduire jusqu'à une autre station-service où on appréciera ma clientèle.

Les commentaires

Pour ceux qui avaient des difficultés à laisser des commentaires sur le blogue, j'ai modifié les paramètres en espérant que cela règle la situation. Ne vous gênez pas pour m'envoyer un courriel si les problèmes persistent, je verrai avec Blogger ce qu'il est possible d'apporter comme correctifs.

Merci de votre fidélité à suivre ce carnet.

dimanche 7 novembre 2010

En route vers le Sud

Première étape franchie : les douanes américaines. Nous avons traversé à Lacolle, au sud de Montréal. Délai nécessaire... 10 minutes. Pas plus. Moi qui ai l'habitude de me faire fouiller à tous les Security Check, cette fois, on m'a trouvé un visage honnête.

Faut dire que la douanière était fort gentille, et qu'il n'y avait pas grand monde aux portillons. Pas de stress ; le gros zen. Elle a cru toutes mes réponses (qui étaient vraies, de toute manière) et n'a pas demandé à fouiller Matamata. (Donc, la petite gelée de raisins à Lisette et ses bettes dans le vinaigre sont sauves. Ouf! On avait peur de se les faire confisquer. J'avoue que j'avais oublié de les déclarer... mais je n'ai pas menti, non, non.)

Pour notre premier soir sur la route, on a demandé à une beignerie Dunkin' Donuts (Peru, sortie 35) la permission de se stationner dans leur petite halte. C'est un peu à l'écart. Il y a bien quelques camions qui y viennent, mais somme toute, c'est assez tranquille.

(Finalement, il n'y a pas eu de circulation de la nuit, on a super bien dormi. Pour ceux qui aiment les détails, voir l'entrée à Nancy dans les chroniques de Matamata à compter de lundi.)

Opéra pour tous

Je pense que voilà une vidéo qui saurait intéresser les jeunes qui pensent que la musique classique - et l'opéra, surtout - c'est pour les élites seulement. Un bel exemple de manifestations publiques pour rapprocher tout un chacun d'un art magnifique.

Sur l'une des affiches tenues par les manifestants, à la fin, on peut lire : "Vois combien tu aimes l'opéra". L'événement sert exactement à ça. À nous faire prendre conscience à quel point l'opéra, c'est beau et, surtout, que c'est accessible à tous.

(Vidéo envoyée par mon amie Claudette.)

Et voici comment créer un bel embouteillage dans un supermarché. Ces Espagnols, ils ont des idées géniales !


Et au marché Jean-Talon à Montréal (meilleur son, meilleure image... et la Carmen est drôlement jolie) :


Et en Belgique :


(Rien vu du genre au dépanneur de Saint-Marcel, dans le temps.)

vendredi 5 novembre 2010

Demain, le Sud

Demain, samedi, c'est le grand départ vers le Sud. On s'en va rejoindre les outardes qu'on a vues passer, il y a quelques jours. Nancy recommencera les entrées de blogue dans Les Chroniques de Matamata.

D'ici là, en épilogue à mon escapade dans les Territoires du Nord-Ouest, vous trouverez de nouvelles photos dans le diaporama de droite. Elles m'ont été envoyées par Cathy Roy de l'école francophone Allain St-Cyr et par Caroline Roux de l'école en immersion française J.-H. Sissons.





jeudi 4 novembre 2010

Maman, c'est fini-i-i-i-i-i !

Yellowknife, c'est fini. J'en pleurerais.

Même si ça s'est terminé hier, je suis encore sur l'adrénaline des rencontres. L'accueil que j'ai reçu est indescriptible. Je me sens comme Bono après un show, Céline Dion après son 5e accouchement, Stephen Harper après des élections où il serait enfin majoritaire... Les Francoténois (joli gentilé, pas vrai?) sont extrêmement contents de nous accueillir. Cathy, la responsable des visiteurs à l'école Allain St-Cyr, est fantastique dans son rôle d'hôtesse.

Ç'a été vraiment trois jours de rencontres et de découvertes extraordinaires (parce que Cathy m' a servi aussi de guide touristique et m'a promené dans les alentours de Yellowknife). C'est vraiment dommage que la température n'ait pas été de mon côté. J'aurais préféré les grands froids "normaux" de cette période de l'année afin de parcourir la route de glace, faire du traîneau à chiens et, surtout, aller visiter les maisons flottantes. (En passant, saviez-vous que, aux Fêtes l'an dernier ou l'année précédente, ils ont connu une période où la température a chuté à -54°C? Faut pas oublier de mettre ses combines avant de sortir, pas vrai ?)

Et je m'en voudrais de passer sous silence le super avant-midi que j'ai passé avec l'équipe de l'école en immersion francophone J.-H. Sissons. Caroline et ses patrons ont vraiment déroulé le tapis rouge pour m'accueillir. Même le directeur et son adjoint ont pris le temps d'assister à la rencontre. Sans compter les autres adultes (hors les profs) qui ont tenu à m'écouter et qui étaient aussi excités que les enfants. C'était un vrai party. Le Père Noël lui-même n'est pas si bien reçu (il n'a droit qu'aux biscuits et au lait, tandis que, moi, j'ai reçu en cadeau une splendide pièce d'art autochtone).

Enfin, tout ça pour dire un gros gros gros merci à la gang de Communications-Jeunesse pour m'avoir permis de vivre cette semaine inoubliable. Je repars enchanté.

(Hier, je n'ai pas pu faire copier les photos prises pendant la journée par Cathy et Caroline. Dès que je les reçois, je les publie dans le diaporama, promis.)

mercredi 3 novembre 2010

Une p'tite toune



Deux petites filles de l'école J. H. Sissons de Yellowknife improvisent une petite chanson pour me remercier de ma visite.

mardi 2 novembre 2010

Yellowknife, mi-parcours

Mon séjour à Yellowknife continue de se dérouler dans le plaisir et la découverte. Après mes ateliers du jour, Cathy, ma super-accompagnatrice, m'a proposé une visite le long de la Ingraham Trail, un long chemin qui s'étire au nord de la ville. J'ai pu visiter un village autochtone de la nation Dettah.

Ensuite, nous sommes allés prendre une marche dans un magnifique sentier en périphérie de la ville, sentier qui se termine sur les rives du Grand Lac des Esclaves. La température était un tantinet frisquette (je frelottais, comme dirait Anabel, la fille de Cathy), mais c'était fascinant de marcher au coeur d'un paysage dont la roche date de milliards d'années (milliards au pluriel, oui, oui).

Comme d'hab, je vous ai publié plein de photos dans le diaporama à droite. Allez-y voir.

lundi 1 novembre 2010

Yellowknife, the plaisir !

Inutile d'exprimer mon plaisir de me trouver ici, je manquerais de superlatifs. Tout est fantastique. Vraiment. L'accueil, les enfants, les profs, la préparation pour ma venue... je me sens comme une Rock Star. Même le climat se fait indulgent.

Aujourd'hui, après les ateliers scolaires, Cathy m'a fait faire un petit tour de la ville et on s'est rendus dans la communauté autochtone de N'Dilo, au bout d'une péninsule qui donne sur le Grand Lac des Esclaves (cliquez ici pour plus de détails). La nation est Dene. Je ne connaissais même pas ce nom. Honte !

Saviez-vous que :

a.- il y a 11 langues officielles dans les Territoires du Nord-Ouest?

b.- le prix des maisons à Yellowknife est de 5 à 8 fois le prix d'une habitation similaire à Québec?

c.- un salaire de base frôle les 30$ / heure?

d.- les piétons ont priorité sur les voitures (ça, c'est de la classe)?

e.- après y avoir exploité l'or, on exploite ici le diamant à tour de bras?

f.- il y a des corbeaux partout et qu'ils sont assez gros, merci?

g.- plein de gens vivent dans des maisons flottantes sur le Grand Lac des Esclaves, qu'ils se voyagent en canot l'été et en voiture sur le lac gelé en hiver?

dimanche 31 octobre 2010

Près du cercle polaire

Au-delà du 62e parallèle, je n'ai jamais été aussi près du cercle polaire de ma vie. Brrrr !

Les TNO (quasi) en direct

Vous pouvez suivre mon périple dans les Territoires du Nord-Ouest quasi en direct avec le diaporama à droite. Je le mets à jour à mesure que je prends des photos.

Revenez-y chaque jour.

vendredi 29 octobre 2010

Prix Tamarack 2011

PRIX TAMARACK 2011
Finaliste



Détails ici.


Tient les enfants en haleine du début à la fin [...]. D'un réalisme étonnant. [...]
Même les parents auront grand plaisir à lire ces aventures tellement c’est bien ficelé!

Dominique L'Heureux
Le Libraire, section «Le Libraire craque»

mercredi 27 octobre 2010

Ça fait peur.... Ouuuuuuh !

Est-ce à cause de l'Halloween prochaine ? Aux USA, un extrait de film excite les flyés de tout acabit.

Figurez-vous qu'on vient de découvrir sur un film de 1928, une madame qui parle au cellulaire. Oui, oui, un film de voilà 82 ans. Rien de moins. On voit la madame marcher dans la rue en parlant à ce qui semble un téléphone.

Ouuuuuh ! Ça fait peur.

Il n'en fallait pas plus pour que les zigotos prétendent qu'on a filmé par hasard une voyageuse venue du futur qui s'est mêlée à la faune de l'époque.

Allôôôôô... (dans tous les sens du terme).

Et à qui elle parle la madame du futur avec son cellulaire ? À une autre madame qui, elle, est restée en 2010 ? Allôôôô.... Combien parmi vous peuvent parler à leur arrière-arrière-grand-mère ou encore à leur voisine qui vient de se payer un voyage dans le passé en emportant son cellulaire. Il est où le satellite qui capte le signal en 1928 ?

Allôôôôôô....

Voici l'extrait du film en question. Il repasse à plusieurs reprises et au ralenti afin que vous puissiez bien voir.

mardi 26 octobre 2010

J'avais peur

On m'avait fait craindre que la température à Yellowknife soit déjà très hivernale pour mon arrivée, dimanche prochain. Depuis quelques jours, je suivais nerveusement les chutes du thermomètre dans cette région.

Mais voilà ce qu'on prévoit pour ma venue, le 31 (case de dimanche). Pas si mal, quand même.


samedi 23 octobre 2010

Une drôle d'idée

Une drôle d'idée qui me vient comme ça : je décide d'ouvrir la télé pour écouter les infos en soupant.

L'écran s'ouvre sur TVA. Entrée de bulletin : Céline Dion vient d'avoir des jumeaux.

Mais quel intérêt de m'apprendre ça ? Je m'en fous comme de ma première diarrhée.

Je grogne et je change de chaîne. Je vais sur Radio-Canada. Première manchette : bingo ! Les jumeaux de la Dion !

C'est pas vrai !?!

Et la journaliste, tout sourire, précise qu'il s'agit de la fin de la grossesse la plus médiatisée du Québec. Pardon ? La plus médiatisée ? Je ne savais même pas que Céline Dion était enceinte !

Comme quoi, je n'ai vraiment rien manqué à ne pas suivre les bulletins de nouvelles de la dernière année.

vendredi 22 octobre 2010

Images de 2 salons

Images du lancement du recueil La Classe de madame Caroline à Saguenay, et images de séances de signatures à Shippagan.

Toutes les photos ont été prises par Diane Lecompte, Dominique & Compagnie.

Prologue du tome 1 - Pirates, Seconde époque

Autour de moi, tous sont morts.

Tous.

La plupart dans la cale ou l'entrepont. Plusieurs sur le tillac, étendus à même le bois, le long des bastingages, sur la dunette, le gaillard de proue... Leurs yeux, devenus blancs, fixés sur le feu solaire, attendent les oiseaux qui les becquetteront sitôt le navire approchera-t-il une côte.

Tous, je dis. Capitaine comme gabiers, bosco comme timonier, coq comme barbier, charpentiers comme marins, mousses comme esclaves...

Dieu l'a ainsi voulu. Car on ne bafoue point en vain Son saint nom. Et moins encore quand on est de la foi anglicane, qu'on se rit du pape et des rites aussi sacrés que la communion. On ne bafoue point Dieu ainsi que le font tous ses Anglais. Alors, comme de raison, Dieu punit.

Enfin, c'est ce qu'on m'a dit déjà. Un prêtre catholique, c'était. Il prêchait à Morand-la-Rivière, mon bourg natal.

Un village de morutiers.

Un endroit sur la côte de Bretagne aux prises avec deux grands malheurs : un, être trop loin de Dieu ; deux, être trop près des Anglais.

Je suis esclave.

Ou quelque chose d'approchant, puisqu'on m'a baillé. Mon maître est de Bristol, corsaire répondant à l'autorité d'Élisabeth d'Angleterre. Il menaçait de réduire notre hameau en cendres si les notables ne payaient point tribut. Dix autres garçons du bourg m'ont suivi. Plus les filles pour amuser les marins anglais. Mais elles, elles n'ont point pris la mer. Une garce sur un bateau porte malheur. C'est notoire.
Ainsi, les corsaires anglais nous ont emmenés, nous, les garçons. Et ils ont emporté l'argent aussi.

Enfin, pas trop, car d'argent, les villageois en avaient peu, et ce peu, ils sont parvenus à le cacher.

Mais ils n'ont pu cacher leurs fils. On ne cache point un fils. Ni une fille.

Ça compte moins que l'argent.


Début du prologue

Pirates - Seconde époque
Tome 1
Le Trésor perdu de Cape-Rouge

mercredi 20 octobre 2010

La comète Hartley

Pour les petits mordus comme moi, voici une carte afin de vous aider à repérer la comète Hartley qui est visible à l'œil nu en ce moment (et encore plus visible aux jumelles).



(Vous pouvez cliquer sur l'image pour la voir en gros plan.)

lundi 18 octobre 2010

Extrait 5 de «Pirates - Seconde époque»

Si bien que, à la diane1, au plus bas du jusant, l'Ouragan est toujours échoué sur le rivage, mais ses mâts replacés, ses vergues rajustées, ses écoutes rattachées, sa carène étanchée, ses canons bien fourbis, paré à reprendre la mer. Les hommes se reposent de leur nuit en attendant le flux de la relevée.

À deux heures de l'après-midi, enflée par le souffle de Juracán au septentrion2, la mer rugit de vent et de pluie. Les bourrasques interdisent presque toute manœuvre, et il faudrait prendre le large à sec de toile3. Par peur d'être drossé, l'Espagnol ne profite point de la marée. Il reste au loin, se contentant de nous surveiller en attendant l'accalmie.

Notre capitaine n'entend point laisser passer l'occasion. L'Ouragan dispose de dix canons de plus que la caravelle et, plus lourd qu'icelle, saura mieux manœuvrer dans les heurtis de houle. Quand il largue ses huniers, vergues brassées en pointe pour prendre le vent debout, le galion geint ainsi que le blessé trop brusquement levé de son grabat.

Les membrures fraîchement clouées et étoupées subissent les gifles de la mer en furie. Bouche-Trou mordille sa lèvre inférieure. S'il garde confiance en la qualité de sa poix, il semble s'inquiéter de la force des vagues contre la coque. Sans doute n'avait-il point anticipé une tempête aussi forte. Chacun évite son regard pour ne point y retrouver sa propre peur. Chacun s'oblige à ignorer les grincements et le fracas du bois rudoyé.

De toute manière, il y a trop à se soucier.

L'Espagnol est maintenant à portée de canons.

Pirates - Seconde époque

Tome 1
Le Trésor perdu de Cape-Rouge
1Première heure du jour. Pour les soldats, il s'agissait aussi du roulement de tambour servant à réveiller la troupe.
2Le 12 septembre 1565, un ouragan fait rage à hauteur de la rivière de May (St. John's River), en Floride. Elle détruit une flotte française partie combattre les navires de l'adelantado
Pedro Menéndez de Avilés. Voir Un massacre magnifique du même auteur, éditions Hurtubise, 2010.
3Sans les voiles.

dimanche 17 octobre 2010

Mes droits d'auteur menacés !

Selon Gaston Bellemare, président de l'Association nationale des éditeurs de livres (ANEL) et de Québec Édition :

Au moment même où le gouvernement du Canada connaît une de ses plus importantes rebuffades sur la scène internationale avec le retrait à la dernière minute de sa candidature au Conseil de sécurité de l'ONU, plusieurs acteurs de l'industrie du livre s'inquiètent des velléités du gouvernement fédéral en matière de droit d'auteur et considèrent que le dépôt et l'adoption du projet de loi C-32 sur la modernisation de ce droit constitueraient une autre magistrale bourde canadienne face au reste du monde.

(C'est moi qui souligne ci-haut.) L'article complet de Cyberpresse ici.

samedi 16 octobre 2010

Plus contemporain

Voici une nouvelle mouture de l'ouverture des Simpson's.

Très actualisée.

Et engagée !



Personnellement, moi qui suis un fan de la série, j'adore !

jeudi 14 octobre 2010

Souvenir d'un lancement


Souvenir du Salon du livre du Saguenay Lac-Saint-Jean. Voici une partie de l'équipe de 11 auteurs ayant participé au recueil de nouvelles La Classe de madame Caroline. De gauche à droite, on reconnaît : Josée Pelletier, moi-même, Martine Latulippe (non mais, y es-tu bien entouré, le gars), Jean Paquin (mon oiseaulogue préféré), Sylvie Marcoux (adorable dégé du SLSLSJ), Michel Noël (un ami formidable) et, finalement, la super-méga-gentille Isabelle Larouche.

(J'emprunte sans vergogne la photo à Michel Ricard.)

P.S.: Et on apprend en dernière heure que Michel Noël est finaliste aux GG. Bravo, Michel !

lundi 11 octobre 2010

Deux îles, un visiteur

Voici quelques photos de ma visite aux îles de Lamèque et de Miscou, îles dont je suis tombé follement amoureux.

Souvenir d'une rencontre à Charlesbourg

C'était le 12 novembre 2006. Les gens étaient invités à venir me rencontrer à la bibliothèque de Charlesbourg. Je vous retranscris mon entrée de blogue d'alors.

Gros égos, s'abstenir.

Hier, j'avais ma rencontre d'écrivain à la bibliothèque de Charlesbourg. En dépit de la publicité déficiente, j'avais du monde. Voui, mesdames et messieurs. Il y avait ma mère, Nancy ma blonde, ma tante, une autre matante, ma cousine, son fils de 5 ans, une tante à Nancy, sa cousine et, tenez-vous bien... une inconnue! Parfaitement. Une madame que je ne connaissais pas et qui, plutôt que de s'emmerder chez elle en ce dimanche pluvieux, a choisi de venir à la rencontre d'écrivain de sa bibliothèque. C'est pas de la notoriété, ça?

J'ai dit à la madame :
— Vu que vous êtes la seule qui ne me soit pas apparentée, ce sera embêtant pour vous de partir avant la fin.
— Ne vous en faites pas, me rassura-t-elle en se calant dans son fauteuil, je ne vous ferai pas cet affront. Vous voulez bien réduire un peu l'éclairage? Comme ça. Merci. Ça ne vous dérange pas si je suce ma doudou?

La rencontre s'est déroulée de 13h40 à 14h50. Pendant que je racontais les extraordinaires événements de ma vie, j'ai vu apparaître, à l'entrée de l'auditorium, des gens qui, stupéfiés par ma verve, ont failli rester.

La salle était tout à fait adaptée à ce type de rencontres. Xavier, le fils de ma cousine, est allé jouer dans les gradins (il se sentait trop impressionné par ce grand cousin qui, à lui seul, avait abattu le mur de Berlin et avait apporté la démocratie à la Biélorussie). Malgré qu'il se recroquevillait sur le banc le plus éloigné de la scène, les deux mains sur les oreilles, Xavier continuait de m'entendre à la perfection. L'acoustique de l'auditorium était excellente. C'est vrai que j'avais un peu élevé la voix pour couvrir les ronflements de la madame inconnue.

vendredi 8 octobre 2010

Un écrivain, une communauté

Ce soir, j'ai fait une présentation à Lamèque pour un auditoire adulte. Il y avait drôlement longtemps que je m'étais adressé à un autre public que les jeunes.

Je suis toujours très inquiet quand on me propose des allocutions devant une assistance libre ou non de venir. Je me suis déjà retrouvé devant une auditoire de... une personne. Je ne le prends pas personnel, car à moins d'être une grosse vedette de la littérature, il est rare que le romancier (ou la romancière, hein, Martine et Andrée?) attire un public nombreux.

Une fois, à une bibliothèque du Saguenay-Lac-Saint-Jean, j'avais réussi le tour de force de rassembler entre 11 et 15 personnes (me souviens plus du nombre exact).

Alors, ce soir, j'ai été vraiment très surpris de me retrouver face à... 27 personnes !!! Oui, oui, c'est vrai de vrai de réel (ça vous en bouche un coin, hein, Andrée et Martine?).

Il faut dire qu'à Lamèque, les gens sont friands de littérature. De plus, je participe à une  expérience (la première du genre) visant à jumeler une communauté avec un écrivain (Projet : Un écrivain, une communauté). On a considéré que mon travail (notamment ma série sur les pirates) correspondait à l'esprit du slogan des îles de Lamèque et Miscou : Deux îles, mille trésors.

Je vous en reparlerai un peu plus en détails demain, car je suis invité par la Ville pour dîner et j'aurai droit à une visite guidé de 2 heures pendant lesquelles je ferai le tour des îles.

Vous êtes jalouses, hein, Martine et Andrée?

jeudi 7 octobre 2010

Ça va mieux

Après une nuit de sommeil (quoique écourtée), après un copieux déjeuner et, surtout, après l'accueil merveilleux des jeunes de l'école de Neguac, je me sens de meilleure humeur, aujourd'hui.

On m'a fait de gentils cadeaux, on m'a offert de jolies cartes de souhaits, et j'ai distribué en retour des exemplaires des "Voyages de Nicolas".

Au Salon même, j'ai eu droit à ma première entrevue en direct à la radio, et je répéterai l'expérience samedi en compagnie de madame Lina (dont j'oublie le patronyme et le titre de son livre) et qui, incidemment, a écrit son expérience comme VRiste fulltimer, c'est à dire, pour les profanes, "habitant à l'année dans un véhicule récréatif". Madame Lina a voyagé ainsi pendant 8 ans et s'est rendue jusqu'à Panama.

Anecdote : il y avait un moment que je placotais avec le journaliste de Radio-Canada quand madame Lina est arrivée. Le journaliste me dit :

Madame a tout vendu, maison, voitures, tout, tout, tout, pour vivre sur les routes 12 mois par année. Voilà une aventure que vous n'avez pas vécue, monsieur Bouchard !

Imaginez mon éclat de rire.

mardi 5 octobre 2010

J'ai vraiment hâte

Un massacre magnifique. Parution prévue le 10 novembre.



J'adore la maquette, j'adore le titre en deux tons, j'adore l'illustration. Je suis très très très très content de ce qu'en a fait mon éditeur, Hurtubise. J'ai super hâte de l'avoir entre les mains.

C'est juste plate que je l'aie déjà lu.

dimanche 3 octobre 2010

Bilan de salon

À une demi-journée de la fin du SLSLSJ, je peux déjà en tirer une conclusion : super ! Comme d'hab.

Je pars ce midi après mon entrevue pour les clips des lecteurs Télé-Québec, et une dernière séance de signatures chez Hurtubise (pour ma série Pirates).

Je pense que je vais quitter Ville de Saguenay avec une petite crotte au coeur, cette année. C'est que, invité à ce salon depuis 3 ans d'affilée (sans compter d'autres invitations précédentes), je crois que j'ai un peu abusé de la générosité, tant de mes éditeurs que de l'organisation de Saguenay. Normalement, on doit donner sa chance à tout le monde et faire venir d'autres écrivains de temps en temps. Mais voilà, Michel, Sylvie, Louiselle, Nathalie, pis toutes les autres, là, là, sont tellement fins, on n'a juste pas envie de les laisser comme ça
sans espoir de revenir.

Donc, j'ai pressé ma chance un peu. J'irais jusqu'à dire que j'ai profité d'une situation un peu confuse, il y a quelques mois, pour m'imposer comme auteur invité. Encore une fois.

Ce qui fait que, il y a de fortes (mal)chances que je manque le prochain SLSLSJ. C'est triste, hein ?

Bon, allez, Camille, mouche ton gros nez et sors de ta chambre pour aller rejoindre la gang.

Une dernière fois.

vendredi 1 octobre 2010

Drame au SLSLSJ !!!!!

Cet après-midi, il est arrivé un grand drame au Salon du livre du Saguenay-Lac-Saint-Jean. En compagnie de quelques auteurs, j'attendais dans les coulisses le moment de monter sur scène pour parler de notre collectif La Classe de madame Caroline. Le spectacle de Géronimo Stilton battait son plein.

Lorsque le sympathique rongeur s'est présenté au milieu de nous pour céder sa place sur l'estrade, un grand cri a surgi de sa gorge souriquoise. Frappés d'horreur à notre tour, nous avons tous hurler à plein poumons en apercevant ce qui commotionnait notre collègue de la gent trotte-menue.

Figurez-vous que, profitant de son inattention et de la foule (très très dense à cette heure-là), un méchant garnement avait... coupé la queue de Géronimo Stilton !!!!!

Oui, les amis, c'est exactement comme je vous dis ! L'horreur avec un gros t'H ! Le pauvre Géronimo Stilton s'est présenté dans les coulisses avec deux pieds de queue en moins !

Mais qui était donc responsable de cette ablation barbare ? Évidemment, le ou les auteur(s) de cet acte sanguinaire et bestial ne s'est (se sont) pas vanté(s) de la chose et nous en ignorons l'identité.

Terrifiés par une aussi cruelle circoncision, vous imaginez bien que Jean Paquin, Michel Noël et moi avons beaucoup hésité à monter sur scène à notre tour.

Une couverture magnifique

Pour Un massacre magnifique, une couverture... magnifique :

(Cliquez sur l'image pour voir aussi la C4.)


mercredi 29 septembre 2010

Dolbeau et St-Félicien

Aujourd'hui, j'ai passé une super journée. En compagnie de Claude (mon accompagnateur mandaté par le Salon du livre, un formidable bonhomme avec qui j'ai eu énormément de plaisir), j'ai fait le tour complet du Lac St-Jean.

Tout d'abord, on s'est rendus à l'école secondaire des Chutes de Dolbeau-Mistassini où j'ai rencontré des jeunes de secondaires 1 et 2 pendant le dîner. Un dîner-rencontre, quoi, avec des étudiants qui étaient très intéressés par l'atelier, car c'était une activité facultative pour laquelle il fallait s'inscrire. Ça m'a permis de constater que "Pirates" est de plus en plus populaire.

Ensuite, du bonbon ! Je me suis rendu au Carrefour étudiant de Saint-Félicien (St-Méthode) pour y donner une conférence à des élèves de 3e et 4 e années. Dire qu'on s'est amusés serait un euphémisme. Mesdames Chantal et Louise avaient très bien préparé leurs ouailles, ce qui a rendu les échanges hautement enrichissant, tant pour moi que pour eux.

Mon ami Claude (chauffeur et garde du corps) que j'ai pris très souvent à partie pour faire rire mon auditoire ne m'en veut pas trop, car il a un sens de l'humour peu commun. Alors, Claude, je peux maintenant te le dire : mais non, tu n'es ni laid, ni vieux, ni poche, ni bizarre, ni perdu, ni extra-terrestre, ni recherché par les hommes blancs qui habillent les gens avec des camisoles à grandes manches... Tu es plutôt très sympathique et un formidable accompagnateur. Mais dire la vérité, c'est tellement moins amusant.

;oD



mardi 28 septembre 2010

Premiers ateliers

Aujourd'hui, à Saguenay (Jonquière et Chicoutimi), j'ai rencontré une classe de 3e année et deux autres de 2e année. C'est le début de la saison (vu que, à Magog, on m'a fait défaut).

Ce soir, le bonhomme est fatigué. Manque d'entraînement. Justement, ce matin, mon amie Annie Groovie me disait qu'elle se tapait jusqu'à 4 animations par jour (mais pas dans la même demi-journée, m'a-t-elle précisé). Je veux bien croire qu'elle est plus jeune que moi, mais quand même. Quelle énergie !

Je me sens encore plus vieux.

samedi 25 septembre 2010

Le 50e chez Hurtubise

Dans les albums photos de la page Facebook des Éditions Hurtubise, on peut feuilleter les images prises lors des célébrations du 50e anniversaire de la maison d'édition (cliquez ici).

Voici quelques moments glanés au hasard :

Ici, Alexandrine et Arnaud Foulon :





Alexandrine, Hervé et Arnaud Foulon :

Hervé Foulon (ze Big Boss) :

vendredi 24 septembre 2010

Mourir noyé (extrait 4)

Au milieu de son équipage, les soldats de la bandera1 gardaient un silence éloquent, plus affolés encore que les matelots, car craignant davantage la mer, la pressentant moins familière, plus meurtrière, insensible qu'elle était aux estocades et aux arquebusades, la redoutant principalement pour la mort silencieuse qu'elle prodiguait, isolée et furtive, clandestine aussi, quand elle s'emparait des hommes sous leur lourde cuirasse, emplissant leurs bottes, les contraignant en son sein, sans autre combat que de vaines gambilles, que des battements de bras, et leur tranchait le fil des jours privés de lustre et de gloire, sans sépulture digne, réduits à une vulgaire provende2 pour la poissonnaille.
 
1Compagnie d'infanterie dans l'armée espagnole.
2Provision de nourriture.
Extrait de
Pirates - Seconde époque

Tome 1
Le Trésor perdu de Cape-Rouge

mercredi 22 septembre 2010

La lectrice gonflable

C'était au printemps 2006, tandis que je participais à un événement littéraire à Paris.

Pendant une séance de signatures, à un moment donné, une énergumène s'est présentée. Elle prenait tout le monde en photos et elle passait son temps à interpeller les auteurs. En fait, elle est devenue carrément envahissante. Une enseignante me glisse alors à l'oreille :
— On la connaît ici ; elle est un peu folle.
— Non vraiment? Pas possible.

Tout à coup, v'là t'y pas que, après avoir acheté quelques romans, l'hurluberlu pointe un doigt sur un livre. L'auteur (heureusement pour lui) est absent. La folle clame :
— J'ai lu ce roman et ça m'a gonflée! Ça m'a gonflée, hein!
— Ah? fait semblant de s'intéresser Sonia K. Laflamme, à côté de moi.
— Ah oui, ça m'a gonflée. Je le dis, je le crie, ça m'a gonflée!

Et la voilà qui n'arrête plus et qui affirme haut et fort à qui veut l'entendre (et aux autres, plus nombreux) qu'elle a été gonflée. La belle affaire. Elle l'a répété au moins 20 fois.

L'enseignante se penche vers moi et murmure :
— Je serais contente, tiens, si j'étais l'auteure. Je me serais tapé tout le vol Montréal-Paris pour me faire dire : Ton truc, ben c'est de la merde!

J'éclate de rire et l'énergumène croit que je l'appuie. Elle approuve en me faisant un grand sourire de connivence.

Je l'ai trouvée gonflée.

lundi 20 septembre 2010

En avril dernier, à Forestville



Le jeune journaliste Stéphane et sa collègue lors d'une entrevue pour le journal de l'école. On me qualifie de « meilleur auteur de tous les temps » et « d'homme extraordinaire ». C'est bon d'être reconnu à sa juste valeur.

Pour le texte intégral de ces jeunes journalistes perspicaces et au goût avéré, cliquez ici.

samedi 18 septembre 2010

Les mines antipersonnelles

Voici un courriel reçu de mon amie et éditrice Angèle Delaunois (Éditions de l'Isatis). Bravo Angèle ! Je suis vraiment fier de compter quelqu'un comme toi parmi mes amis.

Chers amis et confrères,

Vous n'ignorez pas, j'en suis convaincue, que notre petite planète est parfois le théâtre de très tristes spectacles. Et comme je n'ai pas peur de grand chose, j'ai osé commettre un album racontant l'histoire tragique de deux jeunes enfants ayant un jour rencontré sous leurs pas UNE PETITE BOUTEILLE JAUNE, plus prosaïquement nommée "Bombe à sous munitions".

Cet album dont nous sommes très fiers, a été conçu en collaboration avec HANDICAP INTERNATIONAL dont la mission, depuis des années, est de sensibiliser l'opinion publique sur cette infamie humaine qui consiste à faire durer la guerre après la guerre, puisque ces petites "bombettes" ont une durée de vie de trente ans.

Je vous invite donc à venir faire un tour, samedi prochain, le 25 septembre 2010, à la PYRAMIDE DE CHAUSSURES, organisée par HANDICAP INTERNATIONAL, en solidarité avec les 5000 victimes qui rencontrent chaque année une de ces bouteilles jaunes. La plupart d'entre eux sont des enfants et pratiquement tous sont des civils.

Durant cette journée très spéciale, vous aurez l'occasion de découvrir, entre autres, à quoi ressemblent ces petites bombes, comment on les désactive, et bien sûr, vous pourrez feuilleter notre bel album qui raconte l'histoire de Marwa et Ahmad, deux authentiques victimes d'une guerre sale.

Apportez les vieilles chaussures qui traînent dans vos armoires. Elles serviront à enrichir la pyramide élevée.

J'espère bien vous y rencontrer et je vous remercie de faire suivre cette invitation aux contacts de votre liste d'adresse.

Avec amitié.

Angèle

vendredi 17 septembre 2010

46.139 mots

Eh bien, voilà ! Après deux mois d'écriture intense sur la route, j'ai terminé la première mouture du tome 1 de Pirates - Seconde époque ; Le Trésor perdu de Cape-Rouge.

Le texte actuel fait 46.139 mots. Cela variera un peu en fonction des modifications à venir quand je travaillerai en collaboration avec mon éditrice, mais grosso modo, ça donne une idée de l'envergure du texte.



Quelle en est la trame ? Voici :

XVIe siècle : dans le Nouveau-Monde s'entrecroisent et s'opposent les aventuriers des deux super-puissances de l'époque : la France et l'Espagne.

Toutefois, la donne se complique, car l'Angleterre, sous l'autorité d'Élisabeth I, veut aussi sa part des richesses de l'Amérique. Le turbulent royaume n'hésite pas à recruter des réfugiés protestants qui fuient les guerres de religion en France afin de combler sa méconnaissance des traversées de la mer océane.

De plus, depuis dix ans, circulent des rumeurs toujours plus folles à propos du fabuleux trésor perdu du pirate Cape-Rouge. Le vice-roi des Indes lui-même, à Mexico, et son Audiencia, n'hésitent pas à missionner les forbans de tout acabit pour mettre la main sur ces richesses.

Ces convoitises, comme de raison, incitent la racaille à porter tous les coups.

Surtout les mauvais.

Citation d'Alfred de Vigny

Que m’importe le jour?
Que m’importe le monde?
Je dirai qu’ils sont beaux
quand tes yeux l’auront dit.

lundi 13 septembre 2010

Arrêtez de nous jugés, le test est full dure !

Vous croyez que le français n'est pas important ? En tout cas, plusieurs futurs enseignants le croient. D'ailleurs, le titre (fautes comprises) n'est pas de moi, mais de l'un de ces étudiants en pédagogie.

Allez lire cet article d'Émilie Dubreuil. Personnellement, ça me fait vomir.

vendredi 10 septembre 2010

Entre créateurs

Mon amie Andrée Poulin, sur son blogue, a écrit des choses très touchantes suite à mon passage chez elle (cliquez ici). Si je n'étais pas si costaud (macho, dit Nancy), je pleurerais, nah!

Vraiment, Andrée me fait prendre conscience de l'importance de nous côtoyer, les créateurs. On apprend des tas de choses les uns les autres, ne serait-ce que dans nos façons d'aborder l'écriture qui sont souvent très différentes. Elle envie ma disicipline ? J'envie son écoute et sa méticulosité dans les recherches.

Je devrais peut-être songer à faire la tournée des maisons où habitent mes amis auteurs. Qui sait tout ce que ça pourrait m'apprendre (et combien de soupers on pourrait économiser, dit Nancy)?

mercredi 8 septembre 2010

La liberté d'être bien

Je l'ai écrit déjà dans une entrée précédente : la liberté de vivre dans une maison motorisée, ce n'est pas seulement la liberté de vivre sur les routes, c'est aussi avoir le loisir de choisir les voisins que l'on veut. Quand on est bien à un endroit, avec les gens qui y vivent, on y reste !

C'est pour ça que nous sommes restés si longtemps chez mon copain Carl, à Portneuf, en juin dernier.

Cette semaine, chez mon amie Andrée Poulin, à Gatineau, ce fut la même chose. On ne devait rester stationnés qu'un soir ou deux. Or, nous y avons passé une semaine entière. Non seulement Andrée et son conjoint (et leurs deux filles) nous ont accueillis à bras ouverts, mais leur compagnie était des plus sereines et agréables.

Être libres de se sentir bien. Quel privilège !


mardi 7 septembre 2010

Extrait 3 de «Pirates - Seconde époque»

À l'approche de midi, tandis que se gonflait la marée, les vents avaient forci. Le capitaine de la Santa Concepción réduisit la voilure pour gouverner avec les huniers seuls, cap bouté1 droit au brigantin anglais. De lourdes nuées grises avaient succédé aux veines irisées qui, pendant la matinée, avaient teinté de nacre le ciel et la mer. Il n'aurait point fait bon naviguer plus au nord, le long des côtes de la Tierra Florida, par exemple, voire même aussi bas que dans les Bajas Mares2.

La bouche des canons espagnols pointait déjà hors des sabords et les embruns qui pleuvinaient3 de l'écume, en se jetant dans les pertuis, menaçaient de mouiller la poudre au fond des culasses. Quand le maître canonnier en fit la remarque, le capitán Pánfilo Valdez y Melitón le renvoya d'une saillie fort désobligeante. Il tenait, dit-il, dès le départ, à exprimer son agressivité à l'Anglais.

— Il affourche afin de maintenir sa proue par-devers nous, fit remarquer don Arcángel en constatant l'angle fort écarté des deux ancres du brigantin. Il craint de nous présenter ses flancs. Il sera difficile d'ajuster une bordée efficace, point seulement à cause de l'étroitesse de la cible, mais aussi parce qu'on devra lors combattre le roulis des vagues.

— Adonc, restez grand largue en arisant toute la toile, indiqua don Pánfilo. Ça obligera l'Anglais à se garder au vent. Nous pourrons mieux manœuvrer que lui.

De l'expression marinière du XVIe siècle « Bouter cap à », soit « Tourner la proue vers ».

Les « Mers basses », contracté plus tard en Bahamas.

Pleuvoir en fines goutelettes.

Pirates - Seconde époque
Tome 1
Le Trésor perdu de Cape-Rouge

C'est un livre !!!

Mon amie Andrée Poulin a placé cette vidéo sur son propre blogue. Il faut cependant être familier avec l'anglais. C'est très drôle.

samedi 4 septembre 2010

Extrait 2 de Pirates - Seconde époque

La Santa Concepción naviguait de bonnes cinglées de vent par bâbord amures, découpant la crête crémeuse des lames avec son taille-mer fraîchement raclé. Ses écoutes et nervins tendus à se rompre rondissaient comme barriques les voiles maîtresses, les huniers et les perroquets, en sorte que ces dernières halaient leur train avec la meilleure ardeur. Le ciel, pour la moitié, se paraît du bleu intense qui était sa nature, et pour l'autre moitié du gris cendré de quelque lambeaux de grain qui se devait rager quelque part au septentrion.

Pánfilo Valdez y Melitón avait ôté son chapeau au plumage extravagant, car le vent menaçait de l'emporter loin par-delà des collines d'eau qui tenaient lieu d'horizon. Il lui avait substitué un morion plus commode, noué par un lacet sous le menton, mais dont le poli ne déparait point du souci de raffinement dont aimait s'entourer le capitán. Ses yeux gris acier de Tolède dont il avait hérité de la branche maternelle et qu'il partageait avec feu son oncle Luis Melitón de Navascués, flamboyaient dans la lumière solaire pareils que le lustré de sa cuirasse.

Ses deux profils accolés finement l'un sur l'autre à la manière des deux faces d'une lame sur son fil, tranchaient l'air à chacun de ses mouvements et il bastait de peu d'imaginative pour se le figurer ainsi qu'une biscaïenne meurtrière à la recherche de quelque chair à pourfendre. Solidement campé sur ses deux pieds au sommet de la dunette, il n'avait point hérité ― et c'était pour le mieux ― du mal de mer de son oncle. En compagnie de don Arcángel de Narvaez, le propriétaire et capitaine du navire, il observait la carcasse d'un chien de mer que les hommes s'étaient amusés à arquebuser et qu'ils remontaient sur le pont.

― Sa chair nous changera de l'ordinaire, émit don Arcángel en grattant d'une main distraite la dense toison qui émergeait de sa chemise ouverte à hauteur de la poitrine. Vous avez déjà goûté ?

― Non, répondit on ne peut plus compendieusement Melitón.

― Certaines parties sont fort délicates. Les ailerons, par exemple. Les...

― Je verrai.

Pirates - Seconde époque
Tome 1
Le Trésor perdu de Cape-Rouge

On colle

Nous sommes toujours stationnés dans la cour chez mon amie l'auteure Andrée Poulin, à Aylmer (Gatineau-Hull-Ottawa).

Alors, ceci est une mise en garde à ceux qui nous invitent et qui nous reçoivent trop bien : on colle !

;oD



jeudi 2 septembre 2010

Canicule et smog

Aujourd'hui, après 4 1/2 heures d'écriture, je n'en pouvais plus de respirer le smog de la canicule. J'ai donc baissé les bras et suis parti faire autre chose.

Heureusement, nous sommes chez ma bonne amie Andrée Poulin et elle prend bien soin de nous. Demain, je profiterai d'un coin isolé dans sa maison pour travailler plus au frais et en respirant moins de polluant.

À travers ça, je prépare les activités de l'automne avec les différents intervenants scolaires et culturels. Ça va être très chargé, mon affaire, à partir de la fin septembre. Je trouverai difficilement du temps pour poursuivre l'écriture du premier tome de Pirates - Seconde Époque.

Vous pouvez suivre mes activités sur la page conférence (lien dans le menu de gauche de mon site web).

mardi 31 août 2010

Extrait de Pirates - Seconde époque

— Capitaine Nez-en-Moins, je suis le capitaine Mange-Cœur, fit Lionel en liant l'épée de son adversaire avec la sienne, tierce sur tierce.

De Valdoie, surpris dans ses quartiers sans son cache-nez, avec ses cheveux dénoués en une abondance de crins hirsutes, sa chemise déboutonnée, n'affichait ni la grâce ni la noblesse qu'il s'obligeait toujours à dégager, même au combat. Afin d'atteindre pareillement son adversaire dans sa dignité, il y alla d'une pique, mais elle ne parut point cinglante autant qu'il l'aurait souhaitée.

— Il m'étonne, capitaine Mange-Cœur que, nous qui n'avons point été présentés, vous ayez sans effort compris à qui vous aviez affaire.

Et il rit en caressant du bout des doigts l'orifice qui lui tenait lieu de narines.

Lionel, qui avait appris, depuis les graves conséquences de sa batterie (1) avec le teniente Rato, des années plus tôt, à ne jamais se laisser distraire par les propos d'un opposant, canalisait son attention sur les talents d'escrimeur de Nez-en-Moins : il tenta un coup d'estoc puis de taille qui lui permirent de jauger, dans la façon de son adversaire à trouver son fer, de ses facultés de duelliste. Il rompit — d'un pas fort court à cause de l'exiguïté des lieux —, attendit une attaque, para prime puis tira. L'autre dégagea d'un mouvement sec du poignet qui, quoiqu’honnête, à l'œil expert de Lionel, pénétré du « sentiment du fer » ainsi qu'on disait dans le jargon des bretteurs, annonça de son rival ses limites de tireur (2).

Mange-Cœur fit simplement un autre pas de retraite et, quand de Valdoie, par l'ouverture présentée, s'avança bras tendu roide pour estocader, le pirate imprima une vive impulsion à son épaule. Il fit lors glisser la lame de son rival contre son pas-d'âne, grippa le fort du fer (3) et, sans que le capitaine du For God's Sake s'en rendît vraiment compte, envoya choir l'épée de ce dernier à deux toises.

— Mordieu ! s'exclama Nez-en-Moins, incrédule, les yeux fixés sur l'arme qui oscillait encore sur sa garde. D'où tirez-vous cette botte ?

Il voulut amorcer un mouvement pour la reprendre, mais la pointe de la rapière de Lionel se posa contre sa fourchette sternale.

— Un seul geste et tu avales cinq pouces d'acier.

Pirates - Seconde époque
Tome 1
Le Trésor perdu de Cape-Rouge

1. Violente bagarre.
2. Celui qui tire l'épée, la manie.
3. Agrippa la partie la plus renflée de la lame.

dimanche 29 août 2010

Notre trajet



Sur le site des chroniques de Matamata, nous avons ajouté un petit outil dans la marge de droite qui permet de retrouver le trajet que nous avons parcouru depuis notre départ. Également, vous pourrez désormais nous suivre à travers cette carte. C'est-y pas beautiful, ça ? Cliquez ici.

samedi 28 août 2010

La dernière semaine

Pas eu souvent de liens internet dans la dernière semaine. C'est pourquoi j'ai négligé ce blogue.

Nous longeons toujours la rivière des Outaouais. Nous sommes actuellement à Shawville après avoir passé un bon moment à Pembroke et Mansfield (voisin de Fort-Coulonge). Dans cette dernière municipalité, nous avons été très aimablement accueillis par le directeur général de la ville en personne (que voulez-vous ! je ne suis pas n'importe qui).

J'en suis toujours à écrire le tome 1 de Pirates - Seconde époque. J'ai 25.000 mots d'écrits, soit la moitié. Ça paraît beaucoup comme ça, mais sérieusement, non, ça ne l'est pas. Je devrais être rendu beaucoup plus loin. J'ai négligé un peu l'écriture, je le confesse.

Je vous mettrai un court extrait bientôt.




mardi 24 août 2010

Truc-machin-chose

Pour ceux qui pensent que ce n'est pas grave de faire des fautes, d'écrire en SMS, de dire à tout bout de champ, truc-muche, machin, chose et autres patentes :

"Nommer mal les choses, c'est ajouter au malheur du monde"
Albert Camus

dimanche 22 août 2010

Moments de vie 9


vendredi 20 août 2010

Citation d'Oscar Wilde

"Il faut toujours viser la lune, car même en cas d'échec, on atterrit dans les étoiles".

Merci monsieur Wilde. Ça fait du bien.

Juste pour vous, une belle photo de la Terre et de la Lune photographiées en mai dernier à 182 millions de kilomètres de distance par la sonde Messenger.

jeudi 19 août 2010

Témiscaming en photos

mercredi 18 août 2010

Sélections Communication-Jeunesse

Et voilà encore quatre titres qui se retrouvent parmi les sélections de l'organisme Communication-Jeunesse. Nicolas et les pirates ont la cote :

mardi 17 août 2010

Fort Témiscamingue

lundi 16 août 2010

Orage et arc-en-ciel en Témiscamingue

Témiscaming

Aujourd'hui, en quittant Ville-Marie, nous avons visité le Fort Témiscamingue. Nous avons bien aimé... et nous sommes partis juste avant que n'éclate un super orage.

85 kilomètres plus loin (et sur une route en planche à laver avec des vents à déboiser une pinède), nous avons atteint la petite ville de Témiscaming, à la limite du lac du même nom et de la décharge du Lac aux Brochets. Nous sommes aussi à la frontière de l'Ontario que nous franchirons plus tard, cette semaine. Nous faisons une petite visite à pied de Témiscaming cet après-midi et une plus grande randonnée à vélo demain.

Pour ceux que ça inquiète, je réponds tout de suite : oui, oui, je poursuis l'écriture du tome 1 de Pirates - Seconde époque demain dans l'avant-midi. Je vous promets de ne pas faire de vélo avant 14h.

dimanche 15 août 2010

Savez-vous pourquoi...

... on n'aime pas les campings ?

La réponse tient en un seul mot : promiscuité.


(Cliquez sur l'image pour voir en gros plan.)
Ici, le "parc" à Ville-Marie. Vous ne nous verrez jamais dans des endroits comme ça.

Nous préférons faire, ce qu'on appelle dans le jargon du milieu, du "boondocking", c'est-à-dire de camper seul dans un coin, là où il n'y a aucun service (stationnement reculé de quelque commerce, dans le bois, terrain vague, etc.). Ceux qui prétendent qu'on fait ça pour sauver de l'argent n'ont rien compris.

Mais rien de rien.