mercredi 30 septembre 2009

Salon du livre de Saguenay

N'oubliez pas que je suis à Saguenay, de jeudi à dimanche, au merveilleux Salon du livre du Saguenay-Lac-Saint-Jean dont ma bonne amie Sylvie Marcoux en est à ses premières armes en tant que directrice générale (ça veut dire que c'est elle qui a la responsabilité de mettre dehors les auteurs qui sont pas fins).

Si vous avez envie de venir me voir, ne vous gênez pas. Si vous dites que c'est trop loin, que vous demeurez en Provence ou en Guadeloupe, ce n'est pas une bonne raison. Les seuls qui sont excusés d'avance sont les ceusses qui ont pogné la grippe A-H1N1, la H5N1 ou la R2D2.
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lundi 28 septembre 2009

Badang dans la vitre !

J'ai fait un moyen saut. J'étais en train d'écrire, peinard, quand... Badang ! un oiseau est venu se péter la fiole dans l'une des fenêtres du bureau. Non dompté de sa maladresse, deux secondes plus tard, il revenait se frapper dans la deuxième fenêtre (je suis certain que c'est le même, même si je l'ai perdu de vue entre les deux fenêtres).

Je ne sais pas comment il s'en est tiré (avec un super mal de crâne, c'est sûr), quoiqu'il en soit, une caméra de surveillance que j'avais laissée en fonction pour surprendre un animal qui se promène sous la cuisine d'été, l'a capté en pleine maladresse. C'est rigolo, mais en même temps, ça nous fait de la peine pour lui. La flèche indique sa trajectoire du mélèze jusqu'à la vitre. On ne distingue pas son petit crâne parce qu'il s'est frappé dans le coin opposé à celui de la caméra.


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dimanche 27 septembre 2009

Comment écrire un scénario

Dans une entrée précédente, je vous démontrais de quelle manière je prépare la structure de mes romans avant de les écrire. Ici, dans cette vidéo très sérieuse, Toto nous montre comment il bâtit ses scénarios.

vendredi 25 septembre 2009

Un massacre magnifique

Parce que vous êtes des lecteurs de ce blogue, vous avez droit à des privilèges que mêmes les plus riches ne peuvent se payer. Voui, mes petits iguanodons à la graisse de hérisson, voici en primeur quelques lignes du roman que j'ai entrepris il y a un mois et sur lequel je plancherai tout l'hiver. Personne encore n'a eu droit à cette faveur immense qui vous échoit aujourd'hui (bande de veinards!), à part ma nièce, grande lectrice devant l'Éternel, qui a droit à des privilèges (ne rouspétez pas, c'est comme ça!). Voilà. Je suis tout ému pour vous.

Il y avait l'horizon et, par-delà celui-ci, un autre horizon. Un monde de lumière et d'eau, une ligne courbe, infinie, trop blanche dessus, trop bleue dessous, bossuée en collines saphir quand nous avions à nous effrayer de quelque grain, ou épandue en une plaine turquoise quand se mourait le vent. Lors, notre mauvais brigantin, voiles faseyant, n'évoquait plus qu'une tavelure infime sur la peau coruscante de l'onde, un gisant de chair, de sel, piégé entre marteau de feu et enclume d'eau.

Sans plus les maigres victuailles que nous avions emportées, la soif, au-delà de la faim, s'avérait notre ennemi le pis.

— De l'eau, de l'eau partout...
— ... et pas une goutte à boire*.

Nous étions une vingtaine — peut-être vingt-deux, ou peut-être moins, c'est vrai, Rouffi avait préféré rester dans la forêt au milieu des Sauvages — nous étions une vingtaine, dis-je, de naufragés à prier chaque jour, du moment où le soleil paraissait au levant jusqu'à ce qu'il disparût au ponant, et même après, même quand la nuit avait refermé sur nous son couvercle d'étoiles, à prier, prier toujours, pleurer et prier, que notre Bon Dieu, Lui en qui nous avions placé notre salut, Lui à qui nous offrions nos peines, veuille bien, justement, abréger icelles.

Il faut croire qu'Il estimait trop peu nos souffrances en regard de nos péchés pour daigner jà se pencher sur notre infortune. Et de péchés, nous en avions fort à nous faire pardonner, ne serait-ce que pour la trahison du gentilhomme qui avait engagé sa confiance en nous... ou pour le meurtre de notre commandant.

Pourtant, de trahison et de meurtre, nous n'allions point tarder à pousser plus loin l'horreur encore, au-delà de tout ce que, de ma vie — jeune, certes —, il m'avait été donné d'accomplir.

* Complainte du vieux marin, Samuel Taylor Coleridge.

Extrait de Un massacre magnifique
(titre de travail provisoire)

Roman pour jeunes adultes
(subvention du Conseil des Arts et des Lettres du Québec)
Parution prévue : automne 2010

mercredi 23 septembre 2009

Les vaches de Saint-Marcel...

... ne croient pas au Père Noël.


lundi 21 septembre 2009

Mon éditeur vous invite du 1er au 4 octobre

Les auteurs des éditions Hurtubise au Salon du livre du Saguenay-Lac-Saint-Jean 2009!

Venez faire la connaissance d’écrivains hors du commun
2009-09-10 15:51
Communiqué de presse


Les auteurs des éditions Hurtubise vous donnent rendez-vous au Salon du livre du Saguenay-Lac-Saint-Jean 2009. Découvrez des livres remarquables en plus de participer à des entretiens mémorables.

Univers enlevants

Le prolifique Camille Bouchard, qui vous transporte dans le monde sordide et fascinant des « Pirates », est parrain d’honneur du Concours Lecteur-Lectrice 2009. Venez échanger avec lui et découvrir les trois premiers tomes de cette saisissante série truffée de pilleurs, de traîtres et de rapaces sans pitié.

Hervé Gagnon sera aussi présent au Salon. Laissez-vous ensorceler par le cinquième tome de sa série fantastique « Le Talisman de Nergal », vendue à plus de 32 000 exemplaires, qui relate le destin incroyable d’un adolescent babylonien. Le héros doit voyager à travers différentes époques pour rassembler les fragments d’un talisman maudit. Une quête renversante!

Ne manquez pas L’Affaire Trystero, le nouveau roman pour adultes de Laurent Chabin. Les amateurs d’intrigues et de suspense seront captivés par les personnages - proxénètes, professeurs d’Université, femmes asiatiques, inspecteurs de la GRC - qui se côtoient dans ce polar polyphonique passionnant.

Séries irrésistibles

Vous aurez la chance de converser avec le sympathique Pascal Henrard, auteur de la nouvelle série colorée « Les JJ’s ». Venez découvrir Justine et Juliette, attachantes jumelles rousses. Débordantes d’énergie, elles se racontent dans leur journal intime écrit à quatre mains.

Ne partez pas sans faire le détour pour parler à Marie Christine Bernard, une auteure très douée! Gagnante du prix « AbitibiBowater » pour son roman Mademoiselle Personne, elle signe le deuxième tome de sa passionnante série jeunesse « Les mésaventures de Grosspafine ».

Récits émouvants

Place à la très appréciée Louise Portal, gagnante du Prix littéraire Jeunesse 2009 du Salon du livre du Saguenay-Lac-Saint-Jean pour son premier album jeunesse : sa version personnelle d’Ulysse et Pénélope. Sans oublier son livre Souvenirs d’amour, qui revient à ses premiers écrits intimes et partage avec les jeunes femmes d’aujourd’hui les difficultés et les joies des premières amours.

C’est ensuite le temps d’un rendez-vous avec le talent Pierre Gagnon, qui relate l’histoire d’un retraité qui décide d’héberger chez lui un homme âgé, Léo, pour en prendre soin. Mon Vieux est un portrait bien réel de la vieillesse, à travers ses beautés et ses difficultés.

Venez faire la connaissance de Jacques Hébert, auteur au parcours peu commun, et découvrez son expérience sur le terrain du cheminement et de la sobriété. Il présente Une chaise longue en enfer, un récit touchant sur les thèmes de l’amitié et de la dépendance.

Des discussions captivantes et des coups de cœur livresques en perspective! Pour connaître les disponibilités de nos auteurs présents ou pour une demande d’entrevue, n’hésitez pas à me joindre.

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Renseignements
Amélie Tremblay, attachée de presse
T 514 523-1523, poste 219

amelie.tremblay@editionshurtubise.com

vendredi 18 septembre 2009

Chez nous, la guerre

Nous sommes en 2000. Le référendum de 1995 est déjà loin dans nos esprits. Je suis dans un souk du Caire en Égypte. Je discute avec un marchand qui vient d'apprendre que je suis québécois.

⎯ Est-ce vrai, me demande-t-il, qu'il y a eu chez vous un référendum demandant la séparation de votre territoire d'avec le reste du Canada ?

⎯ Il y a 5 ans, oui, que je réponds.

⎯ Est-ce vrai que les résultats furent de 49,5% à 50,5% ?

⎯ Grosso modo. Un pourcent de différence, en effet.

⎯ Et vous ne vous êtes pas battus ?

⎯ Pardon ?

⎯ Ici, un résultat du genre, ç'aurait été la guerre civile.

⎯ Oh.

⎯ Si le résultat avait été à l'inverse et que le un pourcent supplémentaire avait voté pour la séparation, cela se serait-il passé aussi pacifiquement ?

⎯ Sans doute. Je ne dis pas qu'il n'y aurait pas eu du grenouillage politique, mais personne n'aurait sorti les armes.

Il me regarde fixement et dit :

⎯ J'admire sincèrement le respect de votre peuple pour la paix et la démocratie, monsieur.

Je me suis vraiment senti fier de nous... et j'ai eu droit à un rabais sur la marchandise.

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mercredi 16 septembre 2009

Mes pouces

Moi qui n'ai pas de beaux ongles sur les pouces, comment les cacher ? En achetant une montre, pardi !

mardi 15 septembre 2009

Citation du jour


On ne peut trouver de poésie nulle part, quand on n'en porte pas en soi.
Joseph Joubert
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dimanche 13 septembre 2009

Pour les amateurs...

... de Stars War et de Vincent Van Gogh :


vendredi 11 septembre 2009

Le plaisir, madame

En 2004, j'ai donné un atelier d'écriture à l'Université Laval (programme Université du 3e Âge, donc pour des adultes). Un jour, après que j'eus bien expliqué à mes étudiant(e)s toute la préparation qui mène à l'étape de l'écriture comme telle (recherches, structures, etc. ), une femme, surprise de tout le travail pré-clavier, m'a demandé :

⎯ Mais, dans tout ça, où se trouve le plaisir de l'écriture ?

Euh... c'est que, justement, madame, ça fait partie du plaisir d'écrire.

Faut croire qu'elle n'aime pas les préliminaires.

  • Voix de la censure : Camille, ce blogue s'adresse à de jeunes lecteurs!
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jeudi 10 septembre 2009

On se roule un foin



















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Petit matin de givre

Eh oui, déjà. Regardez bien les voitures et les champs derrière.









mardi 8 septembre 2009

La station perd des morceaux

Ce soir, monsieur Morin, notre voisin, avec Nancy et moi, veillions dans la balançoire tout en observant Jupiter et les étoiles qui commençaient à apparaître. Tout à coup, on voit surgir la station spatiale internationale (ISS ou Zarya, pour les intimes) qui émerge du Sud et poursuit son petit bonhomme de chemin vers l'est. Ce n'est pas la première fois que je l'aperçois, alors, je l'identifie assez vite, mais ce que je trouve curieux, c'est cet autre satellite qui la précède, à la même vitesse et sur la même orbite !!!





Kocéça ?

Je n'ai jamais vu un phénomène du genre et je m'en étonne vraiment. Je m'empresse donc de venir vérifier la chose sur Internet et qu'est-ce que j'apprends ? C'est que non seulement on a eu l'occasion d'observer l'ISS, mais aussi la navette spatiale Discovery qui s'en était détachée depuis quelques heures et s'en éloignait doucement.

Moment de grâce.
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vendredi 4 septembre 2009

Semaine difficile

J'arrive de Montmagny où j'ai assisté, aujourd'hui, aux obsèques de ma voisine, une madame que j'estimais beaucoup. Elle était tellement impliquée dans toutes sortes d'organismes communautaires du village que je pense que tout Saint-Marcel se trouvait là !

Ça n'a pas été ma meilleure semaine.

En plus de ce triste événement, il y a eu mes commentaires mal formulées sur le blogue qui ont fait de la peine à quelques-unes de mes amies écrivaines. Halala ! Même un auteur peut parfois écrire des choses qui n'expriment pas du tout ce qu'il cherchait à évoquer. (En cherchant à viser les auteurs et non-auteurs qui n'ont jamais écrit pour les jeunes et pensent que c'est de la petite littérature qui se fait sur le coin de la table, entre les devoirs et les courses, j'ai manqué de visou et j'ai atteint les écrivain(e)s qui, de peine et de misère, continuent de se battre pour être publiés à travers leurs mille autres obligations. J'ai connu ça, moi aussi, j'écris depuis 31 ans et je ne vis de la littérature que depuis 6 ans. On comprend bien que je n'ai pas craché sur 25 ans de ma propre vie. Mais mes amies sont tellement fines, qu'elles m'ont envoyé des courriels pour me dire qu'elles me pardonnaient. Je suis béni.)

Enfin, ceci dit, j'ai tout désintégré lesdits commentaires à l'aide de photons rageurs afin de m'assurer que plus personne ne se blesserait avec.

Sale semaine, quand même. Heureusement, elle se termine.
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mercredi 2 septembre 2009

Structure et écriture

Pour les plus curieux parmi vous (et au grand plaisir de mon amie Andrée Poulin), je vous résume dans cette brève entrée, le travail de préparation de l'écriture d'un roman. Comme je le dis souvent : écrire, ce n'est pas seulement se retrouver derrière un clavier à taper des mots, ceci n'est qu'un étape. Avant d'écrire comme tel, il y a des mois de recherches et de préparation.

Dans mon cas personnel, voici ce qui résulte de ma préparation (vous pouvez cliquer sur les images pour les voir en gros plan ⎯ un flou a été ajouté aux images afin que le texte soit illisible, car il est encore trop tôt pour parler plus en détails de mon texte en cours).

À mesure que je lis et collige les données des documents, livres et correspondances historiques pertinents au sujet que j'ai en tête, je classe mes notes en un tableau dans lequel je relève, pour l'époque et le lieu, la faune, la flore, le climat, les expressions, etc.



Actuellement, je travaille une histoire vraie, aussi, dans les derniers mois, j'ai construit un autre tableau dans lequel j'ai noté chaque détail précisément et dans un ordre chronologique (pas d'illustration à vous montrer pour le moment, désolé, mais vous pouvez facilement vous figurer la chose).

Pendant ces étapes, je dois me familiariser avec les personnages, tant les fictifs que les réels. Pour le fictifs, vous l'avez déjà vu, je les dessine. Pour les personnages historiques réels, je trouve des illustrations que je joins à mes images de navires, de ports, de vêtements d'époque, de villes, de cartes, etc. Voici un aperçu d'une partie de ces illustrations :



Par la suite, je monte ma structure de roman comme telle, en définissant exactement le sujet dont je parlerai dans chacun des chapitres et en énumérant à chaque fois, les protagonistes, c'est à dire les personnages qu'on y retrouvera. (Sur le tableau, les passages notés comme "apostille" sont simplement de brèves sous-sections de mon roman qui contiendront de très courts dialogues ou des reproductions de lettres qui expliqueront mieux ou enrichiront l'action en cours.)



Voilà ! Quand tout ça est prêt (des mois de travail, je vous dis), là, je suis prêt à écrire. Comme je viens tout juste de me mettre derrière mon clavier pour Un massacre magnifique, eh bien, j'en ai pour tout l'hiver qui vient à écrire. À la fin de cette étape, je me garderai sûrement une petite période pour laisser le texte macérer dans mes transistors (pas trop longtemps, mon éditrice attend le manuscrit), et puis il y aura période de relecture, retravail de certains passages, et, enfin, envoi à ma directrice littéraire qui, la larme à l'oeil, s'émouvra de mon talent infini.

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