mercredi 29 septembre 2010

Dolbeau et St-Félicien

Aujourd'hui, j'ai passé une super journée. En compagnie de Claude (mon accompagnateur mandaté par le Salon du livre, un formidable bonhomme avec qui j'ai eu énormément de plaisir), j'ai fait le tour complet du Lac St-Jean.

Tout d'abord, on s'est rendus à l'école secondaire des Chutes de Dolbeau-Mistassini où j'ai rencontré des jeunes de secondaires 1 et 2 pendant le dîner. Un dîner-rencontre, quoi, avec des étudiants qui étaient très intéressés par l'atelier, car c'était une activité facultative pour laquelle il fallait s'inscrire. Ça m'a permis de constater que "Pirates" est de plus en plus populaire.

Ensuite, du bonbon ! Je me suis rendu au Carrefour étudiant de Saint-Félicien (St-Méthode) pour y donner une conférence à des élèves de 3e et 4 e années. Dire qu'on s'est amusés serait un euphémisme. Mesdames Chantal et Louise avaient très bien préparé leurs ouailles, ce qui a rendu les échanges hautement enrichissant, tant pour moi que pour eux.

Mon ami Claude (chauffeur et garde du corps) que j'ai pris très souvent à partie pour faire rire mon auditoire ne m'en veut pas trop, car il a un sens de l'humour peu commun. Alors, Claude, je peux maintenant te le dire : mais non, tu n'es ni laid, ni vieux, ni poche, ni bizarre, ni perdu, ni extra-terrestre, ni recherché par les hommes blancs qui habillent les gens avec des camisoles à grandes manches... Tu es plutôt très sympathique et un formidable accompagnateur. Mais dire la vérité, c'est tellement moins amusant.

;oD



mardi 28 septembre 2010

Premiers ateliers

Aujourd'hui, à Saguenay (Jonquière et Chicoutimi), j'ai rencontré une classe de 3e année et deux autres de 2e année. C'est le début de la saison (vu que, à Magog, on m'a fait défaut).

Ce soir, le bonhomme est fatigué. Manque d'entraînement. Justement, ce matin, mon amie Annie Groovie me disait qu'elle se tapait jusqu'à 4 animations par jour (mais pas dans la même demi-journée, m'a-t-elle précisé). Je veux bien croire qu'elle est plus jeune que moi, mais quand même. Quelle énergie !

Je me sens encore plus vieux.

samedi 25 septembre 2010

Le 50e chez Hurtubise

Dans les albums photos de la page Facebook des Éditions Hurtubise, on peut feuilleter les images prises lors des célébrations du 50e anniversaire de la maison d'édition (cliquez ici).

Voici quelques moments glanés au hasard :

Ici, Alexandrine et Arnaud Foulon :





Alexandrine, Hervé et Arnaud Foulon :

Hervé Foulon (ze Big Boss) :

vendredi 24 septembre 2010

Mourir noyé (extrait 4)

Au milieu de son équipage, les soldats de la bandera1 gardaient un silence éloquent, plus affolés encore que les matelots, car craignant davantage la mer, la pressentant moins familière, plus meurtrière, insensible qu'elle était aux estocades et aux arquebusades, la redoutant principalement pour la mort silencieuse qu'elle prodiguait, isolée et furtive, clandestine aussi, quand elle s'emparait des hommes sous leur lourde cuirasse, emplissant leurs bottes, les contraignant en son sein, sans autre combat que de vaines gambilles, que des battements de bras, et leur tranchait le fil des jours privés de lustre et de gloire, sans sépulture digne, réduits à une vulgaire provende2 pour la poissonnaille.
 
1Compagnie d'infanterie dans l'armée espagnole.
2Provision de nourriture.
Extrait de
Pirates - Seconde époque

Tome 1
Le Trésor perdu de Cape-Rouge

mercredi 22 septembre 2010

La lectrice gonflable

C'était au printemps 2006, tandis que je participais à un événement littéraire à Paris.

Pendant une séance de signatures, à un moment donné, une énergumène s'est présentée. Elle prenait tout le monde en photos et elle passait son temps à interpeller les auteurs. En fait, elle est devenue carrément envahissante. Une enseignante me glisse alors à l'oreille :
— On la connaît ici ; elle est un peu folle.
— Non vraiment? Pas possible.

Tout à coup, v'là t'y pas que, après avoir acheté quelques romans, l'hurluberlu pointe un doigt sur un livre. L'auteur (heureusement pour lui) est absent. La folle clame :
— J'ai lu ce roman et ça m'a gonflée! Ça m'a gonflée, hein!
— Ah? fait semblant de s'intéresser Sonia K. Laflamme, à côté de moi.
— Ah oui, ça m'a gonflée. Je le dis, je le crie, ça m'a gonflée!

Et la voilà qui n'arrête plus et qui affirme haut et fort à qui veut l'entendre (et aux autres, plus nombreux) qu'elle a été gonflée. La belle affaire. Elle l'a répété au moins 20 fois.

L'enseignante se penche vers moi et murmure :
— Je serais contente, tiens, si j'étais l'auteure. Je me serais tapé tout le vol Montréal-Paris pour me faire dire : Ton truc, ben c'est de la merde!

J'éclate de rire et l'énergumène croit que je l'appuie. Elle approuve en me faisant un grand sourire de connivence.

Je l'ai trouvée gonflée.

lundi 20 septembre 2010

En avril dernier, à Forestville



Le jeune journaliste Stéphane et sa collègue lors d'une entrevue pour le journal de l'école. On me qualifie de « meilleur auteur de tous les temps » et « d'homme extraordinaire ». C'est bon d'être reconnu à sa juste valeur.

Pour le texte intégral de ces jeunes journalistes perspicaces et au goût avéré, cliquez ici.

samedi 18 septembre 2010

Les mines antipersonnelles

Voici un courriel reçu de mon amie et éditrice Angèle Delaunois (Éditions de l'Isatis). Bravo Angèle ! Je suis vraiment fier de compter quelqu'un comme toi parmi mes amis.

Chers amis et confrères,

Vous n'ignorez pas, j'en suis convaincue, que notre petite planète est parfois le théâtre de très tristes spectacles. Et comme je n'ai pas peur de grand chose, j'ai osé commettre un album racontant l'histoire tragique de deux jeunes enfants ayant un jour rencontré sous leurs pas UNE PETITE BOUTEILLE JAUNE, plus prosaïquement nommée "Bombe à sous munitions".

Cet album dont nous sommes très fiers, a été conçu en collaboration avec HANDICAP INTERNATIONAL dont la mission, depuis des années, est de sensibiliser l'opinion publique sur cette infamie humaine qui consiste à faire durer la guerre après la guerre, puisque ces petites "bombettes" ont une durée de vie de trente ans.

Je vous invite donc à venir faire un tour, samedi prochain, le 25 septembre 2010, à la PYRAMIDE DE CHAUSSURES, organisée par HANDICAP INTERNATIONAL, en solidarité avec les 5000 victimes qui rencontrent chaque année une de ces bouteilles jaunes. La plupart d'entre eux sont des enfants et pratiquement tous sont des civils.

Durant cette journée très spéciale, vous aurez l'occasion de découvrir, entre autres, à quoi ressemblent ces petites bombes, comment on les désactive, et bien sûr, vous pourrez feuilleter notre bel album qui raconte l'histoire de Marwa et Ahmad, deux authentiques victimes d'une guerre sale.

Apportez les vieilles chaussures qui traînent dans vos armoires. Elles serviront à enrichir la pyramide élevée.

J'espère bien vous y rencontrer et je vous remercie de faire suivre cette invitation aux contacts de votre liste d'adresse.

Avec amitié.

Angèle

vendredi 17 septembre 2010

46.139 mots

Eh bien, voilà ! Après deux mois d'écriture intense sur la route, j'ai terminé la première mouture du tome 1 de Pirates - Seconde époque ; Le Trésor perdu de Cape-Rouge.

Le texte actuel fait 46.139 mots. Cela variera un peu en fonction des modifications à venir quand je travaillerai en collaboration avec mon éditrice, mais grosso modo, ça donne une idée de l'envergure du texte.



Quelle en est la trame ? Voici :

XVIe siècle : dans le Nouveau-Monde s'entrecroisent et s'opposent les aventuriers des deux super-puissances de l'époque : la France et l'Espagne.

Toutefois, la donne se complique, car l'Angleterre, sous l'autorité d'Élisabeth I, veut aussi sa part des richesses de l'Amérique. Le turbulent royaume n'hésite pas à recruter des réfugiés protestants qui fuient les guerres de religion en France afin de combler sa méconnaissance des traversées de la mer océane.

De plus, depuis dix ans, circulent des rumeurs toujours plus folles à propos du fabuleux trésor perdu du pirate Cape-Rouge. Le vice-roi des Indes lui-même, à Mexico, et son Audiencia, n'hésitent pas à missionner les forbans de tout acabit pour mettre la main sur ces richesses.

Ces convoitises, comme de raison, incitent la racaille à porter tous les coups.

Surtout les mauvais.

Citation d'Alfred de Vigny

Que m’importe le jour?
Que m’importe le monde?
Je dirai qu’ils sont beaux
quand tes yeux l’auront dit.

lundi 13 septembre 2010

Arrêtez de nous jugés, le test est full dure !

Vous croyez que le français n'est pas important ? En tout cas, plusieurs futurs enseignants le croient. D'ailleurs, le titre (fautes comprises) n'est pas de moi, mais de l'un de ces étudiants en pédagogie.

Allez lire cet article d'Émilie Dubreuil. Personnellement, ça me fait vomir.

vendredi 10 septembre 2010

Entre créateurs

Mon amie Andrée Poulin, sur son blogue, a écrit des choses très touchantes suite à mon passage chez elle (cliquez ici). Si je n'étais pas si costaud (macho, dit Nancy), je pleurerais, nah!

Vraiment, Andrée me fait prendre conscience de l'importance de nous côtoyer, les créateurs. On apprend des tas de choses les uns les autres, ne serait-ce que dans nos façons d'aborder l'écriture qui sont souvent très différentes. Elle envie ma disicipline ? J'envie son écoute et sa méticulosité dans les recherches.

Je devrais peut-être songer à faire la tournée des maisons où habitent mes amis auteurs. Qui sait tout ce que ça pourrait m'apprendre (et combien de soupers on pourrait économiser, dit Nancy)?

mercredi 8 septembre 2010

La liberté d'être bien

Je l'ai écrit déjà dans une entrée précédente : la liberté de vivre dans une maison motorisée, ce n'est pas seulement la liberté de vivre sur les routes, c'est aussi avoir le loisir de choisir les voisins que l'on veut. Quand on est bien à un endroit, avec les gens qui y vivent, on y reste !

C'est pour ça que nous sommes restés si longtemps chez mon copain Carl, à Portneuf, en juin dernier.

Cette semaine, chez mon amie Andrée Poulin, à Gatineau, ce fut la même chose. On ne devait rester stationnés qu'un soir ou deux. Or, nous y avons passé une semaine entière. Non seulement Andrée et son conjoint (et leurs deux filles) nous ont accueillis à bras ouverts, mais leur compagnie était des plus sereines et agréables.

Être libres de se sentir bien. Quel privilège !


mardi 7 septembre 2010

Extrait 3 de «Pirates - Seconde époque»

À l'approche de midi, tandis que se gonflait la marée, les vents avaient forci. Le capitaine de la Santa Concepción réduisit la voilure pour gouverner avec les huniers seuls, cap bouté1 droit au brigantin anglais. De lourdes nuées grises avaient succédé aux veines irisées qui, pendant la matinée, avaient teinté de nacre le ciel et la mer. Il n'aurait point fait bon naviguer plus au nord, le long des côtes de la Tierra Florida, par exemple, voire même aussi bas que dans les Bajas Mares2.

La bouche des canons espagnols pointait déjà hors des sabords et les embruns qui pleuvinaient3 de l'écume, en se jetant dans les pertuis, menaçaient de mouiller la poudre au fond des culasses. Quand le maître canonnier en fit la remarque, le capitán Pánfilo Valdez y Melitón le renvoya d'une saillie fort désobligeante. Il tenait, dit-il, dès le départ, à exprimer son agressivité à l'Anglais.

— Il affourche afin de maintenir sa proue par-devers nous, fit remarquer don Arcángel en constatant l'angle fort écarté des deux ancres du brigantin. Il craint de nous présenter ses flancs. Il sera difficile d'ajuster une bordée efficace, point seulement à cause de l'étroitesse de la cible, mais aussi parce qu'on devra lors combattre le roulis des vagues.

— Adonc, restez grand largue en arisant toute la toile, indiqua don Pánfilo. Ça obligera l'Anglais à se garder au vent. Nous pourrons mieux manœuvrer que lui.

De l'expression marinière du XVIe siècle « Bouter cap à », soit « Tourner la proue vers ».

Les « Mers basses », contracté plus tard en Bahamas.

Pleuvoir en fines goutelettes.

Pirates - Seconde époque
Tome 1
Le Trésor perdu de Cape-Rouge

C'est un livre !!!

Mon amie Andrée Poulin a placé cette vidéo sur son propre blogue. Il faut cependant être familier avec l'anglais. C'est très drôle.

samedi 4 septembre 2010

Extrait 2 de Pirates - Seconde époque

La Santa Concepción naviguait de bonnes cinglées de vent par bâbord amures, découpant la crête crémeuse des lames avec son taille-mer fraîchement raclé. Ses écoutes et nervins tendus à se rompre rondissaient comme barriques les voiles maîtresses, les huniers et les perroquets, en sorte que ces dernières halaient leur train avec la meilleure ardeur. Le ciel, pour la moitié, se paraît du bleu intense qui était sa nature, et pour l'autre moitié du gris cendré de quelque lambeaux de grain qui se devait rager quelque part au septentrion.

Pánfilo Valdez y Melitón avait ôté son chapeau au plumage extravagant, car le vent menaçait de l'emporter loin par-delà des collines d'eau qui tenaient lieu d'horizon. Il lui avait substitué un morion plus commode, noué par un lacet sous le menton, mais dont le poli ne déparait point du souci de raffinement dont aimait s'entourer le capitán. Ses yeux gris acier de Tolède dont il avait hérité de la branche maternelle et qu'il partageait avec feu son oncle Luis Melitón de Navascués, flamboyaient dans la lumière solaire pareils que le lustré de sa cuirasse.

Ses deux profils accolés finement l'un sur l'autre à la manière des deux faces d'une lame sur son fil, tranchaient l'air à chacun de ses mouvements et il bastait de peu d'imaginative pour se le figurer ainsi qu'une biscaïenne meurtrière à la recherche de quelque chair à pourfendre. Solidement campé sur ses deux pieds au sommet de la dunette, il n'avait point hérité ― et c'était pour le mieux ― du mal de mer de son oncle. En compagnie de don Arcángel de Narvaez, le propriétaire et capitaine du navire, il observait la carcasse d'un chien de mer que les hommes s'étaient amusés à arquebuser et qu'ils remontaient sur le pont.

― Sa chair nous changera de l'ordinaire, émit don Arcángel en grattant d'une main distraite la dense toison qui émergeait de sa chemise ouverte à hauteur de la poitrine. Vous avez déjà goûté ?

― Non, répondit on ne peut plus compendieusement Melitón.

― Certaines parties sont fort délicates. Les ailerons, par exemple. Les...

― Je verrai.

Pirates - Seconde époque
Tome 1
Le Trésor perdu de Cape-Rouge

On colle

Nous sommes toujours stationnés dans la cour chez mon amie l'auteure Andrée Poulin, à Aylmer (Gatineau-Hull-Ottawa).

Alors, ceci est une mise en garde à ceux qui nous invitent et qui nous reçoivent trop bien : on colle !

;oD



jeudi 2 septembre 2010

Canicule et smog

Aujourd'hui, après 4 1/2 heures d'écriture, je n'en pouvais plus de respirer le smog de la canicule. J'ai donc baissé les bras et suis parti faire autre chose.

Heureusement, nous sommes chez ma bonne amie Andrée Poulin et elle prend bien soin de nous. Demain, je profiterai d'un coin isolé dans sa maison pour travailler plus au frais et en respirant moins de polluant.

À travers ça, je prépare les activités de l'automne avec les différents intervenants scolaires et culturels. Ça va être très chargé, mon affaire, à partir de la fin septembre. Je trouverai difficilement du temps pour poursuivre l'écriture du premier tome de Pirates - Seconde Époque.

Vous pouvez suivre mes activités sur la page conférence (lien dans le menu de gauche de mon site web).