lundi 30 avril 2007

La Tuque, PQ

Aaah! Quels beaux échanges je fais présentement avec les jeunes de La Tuque ! Que c'est agréable les rencontres scolaires quand les élèves ont lu l'un de mes romans et que les professeurs ont bien fait leur travail de préparation (heureusement, c'est la norme ; l'inverse est l'exception).

Ce matin, avec l'un des groupes de l'École Centrale, on a pris une photo. Dès mon retour chez moi, je la publierai dans ce blogue. N'oubliez de revenir voir de temps en temps.

samedi 28 avril 2007

Crayons de couleur

(Cette entrée de carnet a paru pour la première fois le 3 février 2007 sur le carnet du Réseau CJ de Communication Jeunesse.)

Hey! J'aime ça vous ressortir mes vieux dessins. En voici deux de ma période crayons de couleur (1980-1981).

On ne comprend pas trop comment le gars peut tenir la fille de cette façon et, de son bras libre, combattre les méchants, mais bon.





Vous noterez aussi, sur le deuxième dessin, que je ne faisais pas que dans le sanguinaire. J'avais mes moments de sérénité. Ah ! Que c'est loin tout ça.

vendredi 27 avril 2007

Jeunes du Monde

Je ne m'étais pas trompé : je savais que je m'amuserais à l'École Jeunes du Monde de Québec. Quel bel accueil j'ai reçu des élèves et des professeurs ! Puisque les jeunes avaient lu au moins deux de mes romans, ç'a été vraiment des rencontres très enrichissantes. J'ai fait quatre ateliers où l'on a longuement discuté des thèmes abordés dans les livres. Merci à Danièle, Chantal, Karine, Richard, Marie-Christine et Érika pour leur dynamisme et leur beau travail. Bravo à toutes (et à Richard) !

mardi 24 avril 2007

Roman d'aventures

(Cette entrée de carnet a paru pour la première fois le 4 février 2007 sur le carnet du Réseau CJ de Communication Jeunesse.)

Pour donner un idée à ceux qui n'ont jamais lu mes romans (les pauvres), voici un aperçu de La Caravane des 102 lunes, page 69 et suivantes :

Je crois que papa serait très déçu d’apprendre que l’ami qu’il m’a imposé s’avère finalement aussi indiscipliné que moi. Rien que pour cet accroc à son autorité, je suis heureux de suivre les avis de Seydou. C’est donc en rigolant que nous nous dirigeons dans les ruelles obscures de Djenné en direction de la maison d’Abdoulaye Salam. En arrivant, nous sommes surpris de trouver la porte entrouverte.

— Missié Salam? lance Seydou en frappant discrètement contre le bois avec les jointures. Missié Salam, vous êtes là?

Intrigués de ne recevoir aucune réponse bien que la porte ne soit pas fermée, nous mettons timidement un pied à l’intérieur. Même sans lumière, nous constatons immédiatement que le désordre n’est plus le même que lors de notre première visite. Cette fois, les livres ne sont pas empilés, ils sont éparpillés sur le sol. De toute évidence, on les a retournés, lancés, déchirés… Des couvertures sans plus de contenu reposent ici et là, leur jaquette de cuir perforée; des pages de vélin ancien, des parchemins, des cartes traînent en fragments épars, témoins silencieux de la fureur inconnue qui les a détruits. Nous avançons à petits pas dans la dévastation, incrédules, incapables de comprendre la cause d’un tel ravage. Je butte soudainement sur un objet lourd au sol et une plainte me répond.

— Monsieur Salam! Mon Dieu! Seydou, vite, allume la lampe.

Mon ami s’empresse de gratter une allumette et j’aperçois le corps du vieux marabout au milieu des pages déchirées de ses livres bien-aimés. J’ai presque un haut-le-cœur : il y a du sang partout.

— Il… Il a le crâne ouvert, dit Seydou. Qu’Allah nous garde! Il a été frappé à la tête.

Je me penche sur le vieil homme pour juger de sa blessure et comme je passe au-dessus de lui, il retient ma main avec la sienne. Ses doigts couverts de sang maculent ma paume, ses lèvres tremblent, ses yeux à demi-révulsés cherchent les miens.

— Tou… babou…

— Ne… Ne parlez pas, Monsieur Salam. Je vais… Nous allons…

— Écoute-moi, Toubabou.

Sa voix est à peine audible, mais sa volonté est intacte et son autorité perce encore dans les gargouillis que fait la salive mêlée de sang.

— Des tueurs sont sur la piste du trésor d’el Hadj. Ils ont été sans pitié pour moi; ils le seront pour toi.

— Qu’ils gardent le livre, alors! dis-je sans plus me soucier que d’un vieil homme en train de mourir dans mes bras.

— Tu… Tu as peur?

La question prend deux ou trois secondes avant de se formuler vraiment dans ma tête. Peur? Je ne pense pas à la peur. Je n’arrive pas encore à imaginer que ce pourrait être moi, étendu là, agonisant. J’essaie de nous représenter, le marabout et moi, nos rôles inversés : lui me soutenant, moi crachant le sang. Et malgré cela, je n’arrive pas à ressentir la peur.

— Tu es décidément très bête, Toubabou, murmure-t-il après un moment.
Pour plus de détails, cliquez sur Romans ados dans le menu de gauche.

lundi 23 avril 2007

Les momies de Nazca

(Cette entrée de carnet a paru pour la première fois le 2 février 2007 sur le carnet du Réseau CJ de Communication Jeunesse.)

Extrait de mon journal de voyage de mai 2005 (j'étais au Pérou avec Nancy, ma copine) :

Cimetière de Chauchillo

Nazca est une ville hallucinante à plusieurs égards. Tout d'abord, elle est située dans une vallée où il ne pleut jamais jamais (sauf lorsque El nino s'en mêle). L'eau arrive de sources diverses à des kilomètres de là, soit des montagnes, soit de la nappe phréatique. Tout autour, c'est un paysage de collines dénudées, composées de pierres. On se croirait sur la lune.

Ce matin, nous sommes dans la plaine où des momies vieilles de 1500 ans sèchent dans leur sépulcre à ciel ouvert. C'est hallucinant de se promener dans ce paysage de mort, au milieu des os blanchis qui couvrent le sol et des restes de tissus arrachés des cadavres. C'est à la fois macabre et fascinant.



Bus de nuit

Le bus de nuit est un immense truc sur 2 étages avec des bancs assez confortables et propres. On peut les abaisser et dormir. Le billet coûte 25$ pour 8 heures de route. Le bus est plein et l'air climatisée ne marche pas. Chaud et humide.

Dans la rangée de bancs voisine, il y a un gros Péruvien qui ronfle autant que mon vieux bazou qui n'avait pas de silencieux. Je suis certain que si je vérifie, il boucane bleu lui aussi. Derrière, pour l'accompagner, un autre gars ronfle comme une scie mécanique mal huilée.

Finalement, Nancy et moi ne dormons pas beaucoup.

dimanche 22 avril 2007

De retour

Après une semaine au Nouveau-Brunswick, me voilà de retour chez moi. Ce sera de courte durée, cependant, car dès après-demain, je repars pour 3 jours afin de faire d'autres ateliers. Je vais à l'école Jeunes du monde, à Québec. C'est une institution qui me rappelle vraiment l'école que fréquentent les membres de la Bande des cinq continents (Soulières éditeur, coll. Chat de Gouttière). En effet, il s'agit d'un établissement multiculturel, sauf que Jeunes du Monde est une école primaire, non une école secondaire comme dans mes romans.

J'y suis déjà allé et l'accueil avait été formidable. À lire les courriels des responsables, ils me paraissent encore plus enthousiastes que la dernière fois. Je sens que je vais bien m'amuser.

mercredi 18 avril 2007

Enfin, le printemps !

C'est le printemps au Nouveau-Brunswick. J'espère qu'il en est de même pour vous où que vous soyiez. Je profite toujours des ordinateurs de la bibliothèque municipale dont on offre gratuitement le service à des visiteurs comme moi. Sont donc ben fins à Edmundston, pas vrai?

Depuis hier, je rencontre des élèves du premier cycle du primaire. Demain, ce seront des ados. Vendredi, d'autres jeunes du primaire. J'ai vraiment beaucoup de plaisir. En plus, je me fais véhiculer par des bénévoles qui m'apprennent plein de choses sur cette région que je connais peu.

Je vous laisse, car j'ai du temps libre cet après-midi et j'ai bien l'intention d'en profiter pour aller faire une promenade au soleil. Il y a un parc magnifique ici avec un joli pont piétonnier pour traverser la rivière. À bientôt !

mardi 17 avril 2007

Edmundston

Je vous écris de l'autre côté de la frontière, au Nouveau-Brunswick. J'ai accès a internet par l'entremise de la bibliothèque municipale.

Je suis super bien reçu ; c'est très bien organisé. Hier, je suis parti de chez moi un peu inquiet ; il faisait une tempête a St-Marcel. Finalement, la pire place était... mon entrée, car les routes, elles, étaient dégagées. Heureusement que le voisin était venu avec sa souffleuse a 7h00, je ne serais jamais sorti, sinon. Après avoir passé mon entrée, tout allait bien.

J'ai fait 4 rencontres aujourd'hui avec des Maternelles, jusqu'a 3e année. J'ai eu ben du fun. Ca continue comme ça jusqu'a vendredi, ensuite, vendredi soir et samedi, j'ai des séances de signatures au Salon du livre de l'endroit.

lundi 16 avril 2007

Dessin de Fantasy

(Cette entrée de carnet a paru pour la première fois le 1er février 2007 sur le carnet du Réseau CJ de Communication Jeunesse.)

On peut dire que j'aimais ça les scènes d'action. Ah, les garçons ! Voici un vieux dessin que j'ai fait lorsque j'avais 20-25 ans. Hmm... Si je me fie aux lames et à la grosse hache, je suppose que la scène représente une querelle de bûcherons. On dirait que quelqu'un a coupé tous les arbres. Je subodore une vague contrariété parmi les collègues.

dimanche 15 avril 2007

Testostérone Plus

(Cette entrée de carnet a paru pour la première fois le 31 janvier 2007 sur le carnet du Réseau CJ de Communication Jeunesse.)

Ça vous plaît que je vous ressorte mes vieilles bédés? Voyez celle-ci : un western! Un western, sacrifice! Ohlala, qu'on est loin de ce qui me branche aujourd'hui ! J'ai presque honte. (En passant, vous pouvez repérer la grosse faute de français dans l'un des dialogues?)

Un accent français

(Cette entrée de carnet a paru pour la première fois le 30 janvier 2007 sur le carnet du Réseau CJ de Communication Jeunesse.)
Lors d'une tournée dans l'Ouest canadien, il y a près de deux ans (la fois du serpent à sonnette), je me retrouve dans un hôtel d'une petite ville. Je suis servi par une jeune réceptionniste. Près d'elle, une femme de chambre, en pause, m'aborde.

Where are you from (D'où venez-vous)?

— Québec.

Oh, Kwééébec. You have a big accent (Vous avez un gros accent).

Avec toute la délicatesse qu'on me connaît, je songe : ''Va chez le yable, vieille batinse!''

Puis, la réceptionniste me demande quelque chose auquel je réponds :

Yes.

— Oui, se plaît à traduire la femme de chambre.

You have a big accent too, que je réplique, pince-sans-rire et sans la regarder.

La femme est partie, sans plus un mot.

samedi 14 avril 2007

Encore de la neige ?

Quoi? On annonce de la neige pour lundi prochain? Encore? Moi qui me prépare à partir pour le Salon du livre d'Edmundston? AAaaaaahhh! M'emporte-je ? (Quasi-presque-peu s'en faut à quelque chose près.)

Sincèrement, à Saint-Marcel, on commence à penser à ressortir les décorations de Noël. Je suis sûr que le bedeau place déjà la crèche dans l'église. Il est tombé encore 15 cm de neige depuis avant-hier et Accuweather en prévoit autant dans la nuit de dimanche à lundi. Y as-tu quelqu'un quelque part qui, au lieu d'avancer l'heure, a reculé son calendrier ?

Encore une bédé

(Cette entrée de carnet a paru pour la première fois le 29 janvier 2007 sur le carnet du Réseau CJ de Communication Jeunesse.)

Puisqu'on parlait bédé, il y a quelques jours, en voici une autre. Vous noterez que je ne me contentais pas de l'humour. J'ai essayé aussi le style Fantasy gros-tas-de-muscles-plein-de-testostérones (et je ne parle pas du monstre, mais de la fille qui était l'héroïne).

À l'époque, c'était déjà une sacrée mode les haches de 15 kg et les soutien-gorges de bronze. Je me délectais à lire Conan le barbare et autres Seigneur des anneaux (comme quoi, on ne réinvente pas grand chose, hein?).

vendredi 13 avril 2007

Jungle amazonienne

(Cette entrée de carnet a paru pour la première fois le 5 février 2007 sur le carnet du Réseau CJ de Communication Jeunesse.)

Extraits de mon journal de voyage de juin 2005 :

Nous venons à peine, Nancy et moi, de quitter l'aéroport de Puerto Maldonado et nous filons en direction du quai où se trouvent les bacs. Déjà, un grand morpho bleu vient voleter devant nous et un vautour à tête jaune effectue un vol plané au-dessus de notre tête. Nous sommes dans la forêt humide sub-tropicale où prend naissance la jungle brésilienne. Il fait 35 degrés, et presque 100% d'humidité. Un sauna grandeur nature.

Tandis que notre bac fend les eaux de la rivière Tambopata, nous croisons un groupe de perroquets Aras, bleu et rouge, une famille de capibaras, un couple de tortues et même... un caïman. Il n'y a pas 3 heures que nous sommes dans cette forêt. Que nous réserve demain?

Chasse aux caïmans

Après une matinée passée à parcourir des sentiers dans la jungle, après un après-midi à visiter la ferme d'un vieux paysan de 84 ans, nous sommes allés à la chasse (d'images) aux caïmans.

Je dis "nous" parce que je suis avec 2 couples, mais Nancy est restée au Lodge; elle ne va pas bien. Tourista ou insolation; on ne sait pas trop encore. En tout cas, elle a réussi à manger un peu et le vieux paysan m'a donné pour elle un mélange d'herbes médicinales à base de cannelle (je ne sais pas si c'est dû à cette médecine de la jungle, mais dès le lendemain, ma blonde va mieux).

Pour en revenir aux caïmans, nous sommes allés en canot, de nuit. On en a vu sept ou huit qu'on a levés à l'aide d'une grosse lampe-torche. J'en ai aperçu un qui se sauvait dans les herbes, un autre qui a plongé à notre approche, et tous les autres étaient dans la rivière. L'un était si proche que j'aurais pu lui flatter le crâne (sans rire); j'ai préféré le prendre en photos. Assez impressionnant.

Voyez plutôt :

mercredi 11 avril 2007

Histoire de pirates

Figurez-vous que, actuellement, je mets la touche finale à un roman historique bourré d'actions. Oui, oui, bourré de danger, de suspense, de poursuites, de bagarres... Un récit axé sur la vie des pirates dans les Caraïbes au XVIe siècle. Ah, je vous entends scander, mes petits coquins : "Un extrait ! Un extrait !" D'accord. C'est bien pour vous faire plaisir, allez. Voici donc :

Il fait noir.

En fait, non. Il fait rose. Mes paupières sont closes et nous en sommes en plein jour.

En haut, à droite, contre l’enveloppe de ma cécité, je vois clignoter une étoile jaune. Elle bat au rythme de mon cœur. Un battement, un clignotement. Un battement, un clignotement.

Je sens le soleil brûler ma peau, le sel brûler mes lèvres. Heureusement, il y a une brise taquine pour adoucir ma peine. Le roulis qui me berce est doux, indiquant que le bateau mouille en rade près d’une terre. Laquelle, déjà ?

Une aspérité dans le bois du pont pénètre mon omoplate et je... Le pont ? Pourquoi suis-je couché sur le pont ? Et ma tête ! Oh, ma pauvre tête ! Elle résonne comme tous les clochers réunis des cathédrales de l’Estrémadure. Je bats des paupières en m’efforçant d’ouvrir les yeux. La lumière du soleil m’agresse, me presse comme un corps palpable, m’oblige à fermer, rouvrir, puis refermer les yeux.

Je patauge dans cette semi-cécité en cherchant à me relever. Je place un coude sur le sol, me redresse à demi. Mes jambes restent emprisonnées. Un poids les paralyse. Je retombe sur le dos.

Lorsque je parviens enfin à supporter l’éclat des rayons du soleil, la première chose que je distingue au-dessus de moi, à l’extrémité du mât, est le drapeau qui claque dans la brise. Un drapeau de toile vulgaire, mal cousu, mal teint. Un drapeau rouge, frappé d’une broderie maladroite représentant un squelette et un sabre.

Un drapeau pirate !

Le poids qui emprisonne mes jambes est celui d’un matelot mort, couvert de sang, sa main encore refermée sur un sabre d’abordage. J’aperçois d’autres cadavres partout, contre un cabestan, empilés au pied des mats, entassés contre le bastingage. Des mares sanguinolentes couvrent le pont, coulent en longues ramilles pourprées, s’insinuent entre les lattes, diffusent une odeur écœurante. Il y a des vivants aussi qui s’activent entre les morts : des hommes qui nettoient le pont souillé à grands renforts d’eau. D’autres traînent les cadavres et les amoncellent au garde-corps où des acolytes les balancent à la flotte. Quelques victimes, le ventre ouvert, geignent une dernière fois avant de passer par-dessus bord. Les requins vont se régaler. Dans un coin, à la pointe des pistolets, on rassemble des combattants désarmés qui demandent grâce. On dirait que la bataille est terminée.

Mais qui, de l’équipage ou des pirates, a gagné ?
Voilà. Mais soyez indulgents, là. Aucun réviseur n'est encore passé sur ces lignes pour les corriger. Vous êtes parmi les premiers au monde à lire cet extrait. Vous ne vous sentez pas privilégiés, là, hein? Vous pouvez bien le dire : "Merci Camille d'être si bon. Le pape devrait te béatifier, voire te canoniser de ton vivant".

En autant qu'il ne me canonne pas.

lundi 9 avril 2007

Ma vieille bédé

(Cette entrée de carnet a paru pour la première fois le 27 janvier 2007 sur le carnet du Réseau CJ de Communication Jeunesse.)

Ceux parmi vous qui avez eu l'occasion déjà d'assister à l'un de mes
ateliers dans le cadre des rencontres scolaires savez que j'ai déjà
fait de la bédé. Il y a longtemps que j'en ai publiée. Une trentaine
d'années presque. J'ai retrouvé une de ces bédés pour vous. Elle est parue en 1980 (vous n'étiez pas vieux, hein?) dans un magazine
nord-côtier qui publiait un numéro spécial intitulé Combattre la violence.

Tiens? Je remarque que mon personnage est en avance de 30 ans sur la mode : il a déjà un gilet-bedaine- nombril-à-l'air.

dimanche 8 avril 2007

Joyeuses Pâques !

Joyeuses Pâques à tous mes lecteurs ! Si vous mangez du chocolat, n'oubliez pas que 40% de la production mondiale de cacao provient de la Côte-d'Ivoire, un pays réputé pour fermer les yeux sur la condition des enfants-esclaves qui travaillent sur les plantations. (Comment ça, je suis démoralisant ? Je commence à comprendre pourquoi j'ai eu tant de misère à me trouver une blonde.)

samedi 7 avril 2007

Le serpent à sonnette

(Cette entrée de carnet a paru pour la première fois le 26 janvier 2007 sur le carnet du Réseau CJ de Communication Jeunesse.)

Je vous retranscris ici un extrait de mon journal de voyage d'il y a près de 2 ans. En randonnée dans les sentiers de la vallée de l'Okanagan (Colombie-Britannique), je me suis retrouvé face à face avec un serpent à sonnette :

« Il est juste là, à mes pieds, et me regarde d'un oeil torve. J'ai failli lui marcher dessus. Une chance qu'il a sonné. Il me tire la langue. Désolé, hé-ho! J'ai pas fait exprès.

« Sacrebleu! Je ne croyais pas que c'était si gros. Je croyais que ça avait la taille d'une couleuvre. Mais non. Imaginez une grosse saucisse allemande (ou italienne) de 1,5 mètre!

« Il ondoie, la sonnette frétillante. On se jauge, chacun évaluant le potentiel de dangerosité de l'autre. Il cherche à traverser le sentier, je lui bloque le passage. Je veux l'examiner de plus près... mais je n'ose pas m'approcher trop, quand même, il a tendance à se redresser et il paraît que lorsqu'ils se détendent pour attaquer, il est difficile de les esquiver. Il continue de me tirer la langue et, voyant que je ne cède pas de terrain, décide de rebrousser chemin.

« Une photo! Merde! J'ai oublié la photo.

« Je farfouille dans mon sac tandis que la bestiole se glisse déjà dans les herbes. Clic! Une! J'ai eu le temps d'en prendre une. J'espère qu'elle est bonne. En plein soleil, l'écran ne me renvoie pas grand chose. Une fois à l'hôtel, je regarde à nouveau. Ouf! Oui, il est bien sur la prise et on le distingue parfaitement. J'ai hâte de vous montrer ce beau trophée de chasse (d'images) à mon retour. Dire que j'ai failli l'oublier.


Amis écrivains

(Cette entrée de carnet a paru pour la première fois le 25 janvier 2007 sur le carnet du Réseau CJ de Communication Jeunesse.)

On me demande parfois s'il existe des liens d'amitié qui se créent entre les écrivains. Meuh oui. Même si écrire est un travail éminemment solitaire, on a l'occasion de rencontrer des collègues de temps en temps. Lors des salons du livre, par exemple, ou lors d'autres événements telles des tournées scolaires.

Des noms! Des noms! entends-je venir du fond. OK. Un nom au hasard : l'auteure Martine Latulippe. Voilà une excellente amie à moi depuis de nombreuses années. On s'écrit presque tous les jours et nous avons beaucoup de plaisir à nous retrouver lors d'activités professionnelles. Je connais bien Anique Poitras également, ainsi qu'Alain Beaulieu et Francine Pelletier.

J'ai eu de nombreuses occasions de souper en compagnie de Denis Côté, Jean Lemieux, Lucie Bergeron, Diane Bergeron, Claudine Paquet et plusieurs autres. Robert Soulières est plus qu'un éditeur, c'est également un ami. De même qu'Yvon Brochu, un autre ami de longue date. Chez les auteurs pour adultes, je connais bien Louise Lévesque, Jean-Jacques Pelletier et Jacques Côté. J'ai souvent eu l'occasion de placoter avec Patrick Sénécal, Dany Laferrière, Yves Beauchemin et Victor Hugo (meuuuh nooon, ce dernier, c'est une blaaague).

Voilà. Les écrivain(e)s ont aussi des ami(e)s, et souvent ce sont des écrivain(e)s, eux(elles) aussi. Si j'étais joueur de hockey, j'aurais sans doute des amis joueurs de hockey. Si j'étais dentiste, des amis dentistes. Si j'étais Georges W. Bush... Euh, là, non, je n'aurais probablement aucun ami.

vendredi 6 avril 2007

Courriel super gentil

J'ai parfois le privilège de recevoir des courriels d'encouragement de lecteurs qui ont apprécié mes textes. Je peux vous dire que, chaque fois, ça fait vraiment du bien. En ce début de printemps (qui se laisse désirer), on dirait que vous êtes plus nombreux à m'envoyer vos commentaires. C'est formidable. Cette semaine, j'ai reçu un mot terriblement gentil d'une lectrice adolescente. Je le partage avec vous.

Bonjour,

Je m'appelle * * * et je vous ai rencontré l'an dernier au salon du livre à Québec vers la fin du mois d'avril. Là-bas, j'y ai acheté un des deux livres que vous y présentiez, c'est-à-dire L'Intouchable Aux Yeux Verts. Cette semaine, je fais un exposé oral sur votre livre et je l'ai choisi, car je dois vous avouer que je n'ai jamais autant plongé dans un livre que lorsque j'ai lu le vôtre. J'ai 14 ans et je suis en secondaire 2, la lecture me plaît, mais je ne lis pas souvent car peu de livres semblent vraiment me passionner. Le vôtre a su (m')envoûter ; j'irai bientôt acheter Les Crocodiles De Bangkok, qui était l'autre livre que vous m'avez présenté. Grâce à vous, je partirai, dès que j'aurai l'argent pour un voyage en Inde, car vous avez tellement bien décrit le mode de vie de cette culture que je me plonge dans votre livre chaque fois que je rêve d'un évasion éphémère. L'histoire est très réelle et je me demandais justement si elle l'était...

Merci beaucoup de m'avoir présenté ce livre, ce fut une merveilleuse expérience de lecture!

Je vous le répète, ça fait vraiment du bien. Je ne sais pas si les lecteurs savent à quel point nous avons besoin d'encouragement de la sorte. Les sportifs ont de la chance, eux : chrono en main, ils savent s'ils améliorent leurs performances. Nous, les auteurs, n'avons aucun moyen de mesurer la qualité de notre travail. Nous avons besoin de nos lecteurs pour nous dire si nous devenons meilleurs ou si, au contraire, nous faisons fausse route. Voici ma réponse à cette charmante lectrice :

Chère * * *,

Tu ne peux pas savoir à quel point un courriel comme le tien fait plaisir à un créateur comme moi. Tu viens d'ensoleiller toute ma semaine. Si tu savais combien on doute parfois de la qualité de ce qu'on écrit et de l'impact que nos textes peuvent avoir sur nos lecteurs. À toi toute seule, tu viens de justifier tout le travail que j'ai mis à écrire ce roman. Je suis très très touché.

Bien sûr, l'histoire de l'Intouchable est fictive, j'ai inventé l'action et les personnages. Toutefois, je n'ai pas inventé le contexte ni les décors. Bénarès existe bien, elle est telle que je l'ai décrite et les enfants de la rue y vivent de la manière décrite également. C'est l'un des endroits les plus fascinants que j'ai visités dans ma vie et j'y retournerais demain matin si j'en avais l'occasion. Je suis heureux de t'avoir donné l'envie de le découvrir par tes propres yeux. Mais je te le dis immédiatement : c'est un sacré choc culturel pour des Québécois, car nos traditions sont si différentes.

En te remerciant, et en te souhaitant d'autres belles découvertes littéraires... et des tas de voyages dans ta vie,

Amicalement,

Camille Bouchard

J'en profite ici pour remercier tous ceux qui prennent la peine d'envoyer un mot.

jeudi 5 avril 2007

De retour

Un petit mot tout le monde pour vous dire que je suis revenu sain et sauf de mon voyage à Matane. C'est que la tempête commençait, là-bas, quand je suis parti. Heureusement, passé Rimouski, la route était beaucoup moins glissante, il ventait moins fort, et j'ai retrouvé le confort de ma maison de campagne sans encombres.



Bon, d'accord, il y avait trop de neige dans mon entrée ; je suis allé placoter chez un de mes voisins en attendant qu'un autre voisin, avec son tracteur muni d'une souffleuse, vienne m'ouvrir un passage. Ah! L'entraide de la campagne !



J'ai passé une très belle semaine à l'école Marie-Guyard où l'accueil a été formidable, les profs bien sympathiques, et les étudiants très réceptifs à mes ateliers. Quel beau métier que le mien !





mercredi 4 avril 2007

Bravo, Martine !

Heyyy ! Mon amie Martine Latulippe a remporte le prix litteraire de la Ville de Quebec avec son excellent roman "Lorian Loubier, detective prive?". Bravo, Martine ! Tu le merites bien ! (En plus, mon ami Alain Beaulieu a remporte le meme prix dans la categorie "Grand public". Bravo, Alain, a toi aussi. — Decidement, j'ai d'excellentes frequentations.)

Matane (bis)

Je suis toujours a Matane (avec ce fichu clavier sans accents). Les rencontres scolaires sont formidables. Je suis tellement bien accueilli.

Je dois revenir demain dans l'apres-midi, mais il parait qu'il y aura de la neige. Difficile a croire tandis qu'il fait si beau cet apres-midi. On verra. En attendant, je vous envois mes salutations qui sentent bon la mer.

lundi 2 avril 2007

J'avais oublie

(Desole, je n'ai pas les accents sur ce clavier.)

Il y a longtemps que j'etais venu. J'avais oublie comme c'est beau, comme ca sent bon. Rien que de longer la mer comme ca, en voiture, avec cet horizon de mer d'un bleu intense qu'on a l'impression de voir plus haut que soi. Non vraiment, c'est magnifique Matane.

L'ordi que j'utilise me coute 10$ l'heure et j'ai une musique de bar direct dans les oreilles. Vous comprenez que je n'ai pas l'intention de m'eterniser ici. Bonne semaine tous.

Je vous reviendrai plus tard.

dimanche 1 avril 2007

Matane

Tout à l'heure, je quitte la maison pour me rendre à Matane. Pendant quatre jours, je tiendrai 12 ateliers avec les jeunes de première et deuxième secondaires de l'endroit. Beaux échanges en perspective. Je vais essayer de repérer un café internet dans le coin et continuer à alimenter ce carnet si possible. Sinon, rendez-vous vendredi prochain.