vendredi 25 novembre 2011

Rancunier, moi ?

(Je voyage encore pour une semaine avec un groupe de Québécois. Chaque jour, l'un de nous a la charge d'écrire le journal de voyage. Et sincèrement - très sincèrement - j'en peux plus.)

Nancy me demande :
— Tu devais écrire quelque chose à propos de notre promenade en altibus (autobus de touristes avec un étage à ciel ouvert). Ce n’est pas prêt ?
⎯ Non. Et il n’y aura rien.
⎯ Pourquoi ?
⎯ Que veux-tu que j’écrive ? On n’a rien vu. Plus de la moitié du groupe a accaparé les bancs du haut, aller-retour, sans offrir de partager leur place à ceux assis en bas. Pourtant, l'entente était de permettre à chacun de profiter de la vue. Je n’ai rien vu, je n’écris rien.
⎯ Tu es rancunier.
⎯ Pas du tout.
⎯ Oui, tu l’es.
⎯ En tout cas, j’étais commencé à démerder ceux qui avaient des problèmes d’ordi, j’ai trouvé moyen d’installer un relais internet que je comptais partager avec tout le monde, et certains m’ont demandé de les dépanner en espagnol.
⎯ Et ?
⎯ Comme dans l’altibus : chacun pour soi.
⎯ Tu es rancunier.

10 commentaires:

  1. Non ce n'est pas de la rancune...Nous avons parfois connu cela dans des groupes. On rale en constatant l'égoïsme des gens qui se fichent pas mal des autres.
    A un repas il a fallu canaliser les gens pour que tout le monde puisse avoir sa part!
    Heureusement il y a parfois de l'entr'aide
    Claudette

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  2. Claudette, comme auteur, j'adore ce voyage. Je découvre des exemples de petites mesquineries humaines tous les jours. C'est à cette échelle qu'on comprend pourquoi, à plus grande envergure, le monde ne tourne pas rond.

    Prenez les rancuniers, par exemple...

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  3. Un écrivain qui ne veut pas écrire!!!Ça va vraiment mal! Moi, je vous l'aurais laisser volontier mon siège à ciel ouvert! Avoir Camille Bouchard écrire dans mon journal de voyage...Wow!Est-ce qu'ils savent que vous êtes un spécialiste en la matière?? Je n'en reviens pas! Francine

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  4. Je ne voulais pas de privilège, je voulais juste qu'on me laisse mon tour. Bouhouhouhou... Je boude.

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  5. J'aime bien quand tu nous montres ton côté plus vulnérable...

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  6. Que veux-tu, Andrée. Nul n'est pas parfait et Nancy dit que je suis très imparfait. Enfin, c'est mieux que d'être parfaitement nul. ;o)

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  7. J'adore ce blog, te l'ai-je déjà dit?

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  8. Josée, tu ne me le dis jamais assez. (Mais non, c'est une blague.)

    J'aime ça savoir que tu continues à me suivre virtuellement. Merci.

    Et merci aux autres aussi (je ne voudrais pas que personne me tienne rancune).

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  9. Voilà, je pense que tu t'es fait une nouvelle adepte, cher Camille. Je vais commencer à te suivre et à rigoler avec toi. Merci à Josée pour le lien. Et ces humains que tu dois côtoyer te font découvrir deux choses (au moins): de la matière pour tes romans, et l'idée que: ouf! tu n'es pas obligé de vivre continuellement en leur présence! Ça c'est positif!
    Diane Bergeron XX

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  10. Quoi? Josée fait de la pub pour mes travers?

    Bon, assumons, assumons...

    Heureux de te savoir parmi nous, Diane. (Merci, Josée.)

    Nous quittons le groupe vendredi matin pour poursuivre notre propre circuit en solitaire. Mais, d'abord, une loooooongue pause sur le bord du Pacifique, le temps d'écrire 2 ou 3 romans.

    J'ai le clavier qui me démange.

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