mardi 29 juillet 2008

Buzzz

En deux jours, j'ai écrit 5318 mots. J'avoue que je suis un peu buzzé. J'ai de la misère à revenir à la réalité, et Nancy n'est même pas là pour le faire.

Bon, ce n'est que la moitié de mon record de tous les temps (5400 mots en un jour lors de l'écriture de Trente-Neuf), mais tout de même. Ça fait 15 à 18 heures assis et concentré devant l'écran, moi qui me plains de maux de dos et de prendre du ventre !

Enfin. Voici un extrait de ce que ça donne. Comme d'hab, c'est un premier jet sans révision ni correction. Indulgence, SVP.

La bataille dura longtemps. Me faudrait-il compter le temps en minutes? en heures? Je ne saurais. Dans le feu des combats, excités — enivrés devrais-je écrire — par les odeurs et le théâtre des mourants, par la contemplation des plaies ouvertes et des cadavres qui s'accumulent, stimulés par les cris d'exhortation et les hurlements de douleur, animés d'un amalgame cent fois brassé de haine et de peur, on perd le fil. Du temps et de soi. On n'existe plus dans la réalité, mais à l'intérieur d'un rêve — ou d'un cauchemar — dans lequel l'écoulement des ampoulettes paraît tronqué, voire embabouiné.

Un cri de victoire en français éclata pour la première fois tandis que le ciel s'était violacé. J'étais alors penché sur le corps d'un homme duquel je récupérais la flèche avec laquelle je venais de le coucher. Je me redressai, soupirant de soulagement, prêt à mon tour à évacuer d'un grand cri ma satisfaction de voir finir l'horreur, de m'en être sorti vivant, mais je déchantai rapidement en apercevant quatre Espagnols qui s'acharnaient sur un cannibale particulièrement combatif qui refusait de s'effondrer en dépit d'un bras sectionné à coups d'épée et de ses viscères tombant de son ventre ouvert. Je tuai là mon septième homme pour rater tous les suivants.

2 commentaires:

  1. Je sais que l'époque et le milieu renfermaient beaucoup de violence. Quand j'ai lu Inca, je n'ai pas été épargnée..mais j'ai l'impression que depuis quelque temps vous prenez plaisir à écrire ces scènes. Est-ce un exutoire ?
    Vous qui aimez tant les oiseaux, les fleurs, les arcs-en-ciel...cela m'interpelle.
    Claudette

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  2. Faut pas juger une oeuvre à quelques extraits (mais c'est gentil de vous en faire pour mes exutoires). Je vous promets de publier bientôt un passage plus zen, juste pour vous.

    ;o)

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