vendredi 19 juin 2009

Excuses des ex-esclavagistes

Une nouvelle d'importance historique est tombée aujourd'hui sur les fils de presse sans trop faire de vagues. Et pourtant, c'est tout un pan de l'aspect le plus sombre de l'histoire américaine qui vient de tomber.

Les excuses du Sénat américain
Mise à jour le jeudi 18 juin 2009 à 20 h 44

Le Sénat américain a adopté à l'unanimité, jeudi, une résolution dans laquelle il présente ses excuses formelles, au nom de la nation, aux victimes de l'esclavage et de la ségrégation raciale.

Le texte a été voté à la veille de la célébration annuelle de la fin de l'esclavage aux États-Unis, en 1865, après la guerre de Sécession. Le document sera soumis bientôt au vote de la Chambre des représentants et une célébration officielle sera organisée le mois prochain au Capitole, probablement en présence de Barack Obama, premier président noir des États-Unis.

La résolution n'est pas contraignante. Cela veut dire que des Américains, victimes de l'esclavage et de la ségrégation raciale, ne peuvent pas s'en prévaloir pour réclamer des compensations financières.

Le texte reconnaît « l'injustice fondamentale, la cruauté, la brutalité et l'inhumanité de l'esclavage » et des lois ségrégationnistes connues sous le nom de « lois Jim Crow ». Ces législations ont été abolies en 1964 par la loi sur les droits civiques, le Civil Rights Act, qui interdit toute forme de discrimination dans les lieux publics.

L'esclavage a été officiellement aboli aux États-Unis en 1865, à la faveur du 13e amendement de la Constitution. Les premiers esclaves africains étaient arrivés en 1619, en Virginie.

Le premier repentir officiel aux États-Unis date de juillet 2008. La Chambre des représentants avait alors présenté ses excuses formelles, au nom du gouvernement fédéral, pour « la fondamentale injustice, la cruauté, la brutalité et l'inhumanité » de l'esclavage et de la ségrégation raciale.

L'ancien président Bill Clinton avait déjà exprimé ses « regrets » pour le rôle des États-Unis dans la traite des esclaves. Son successeur, George W. Bush, avait de son côté qualifié l'esclavage de « l'un des plus grands crimes de l'Histoire ». Il avait tenu ces propos lors d'une visite, en juillet 2003, sur l'île de Gorée au Sénégal, lieu de mémoire de la traite des Noirs.

Par ailleurs, des résolutions regrettant l'esclavage ont été adoptées par certains États américains.

Radio-Canada.ca avec
Agence France Presse et Associated Press

Aucun commentaire:

Publier un commentaire

Merci de laisser votre commentaire. Vous lire sera un plaisir.