lundi 20 juillet 2009

Je m'en souviens


20 juillet 1969. J'ai 14 ans. Je suis féru d'astronomie, rêve d'être astronaute.

À 22h56,  devant le vieux téléviseur familial en noir et blanc, en compagnie de mes parents, de ma soeur Louise et de mon frère Georges, j'assiste en direct aux premiers pas d'un terrien sur la lune. On voit l'astre par la fenêtre et c'est déroutant, fascinant, de s'imaginer que des hommes s'y promènent.

À l'époque, je ne comprenais pas les enjeux politiques de l'exploit, que les Américains voulaient d'abord démontrer leur supériorité technologique sur l'empire soviétique (depuis une dizaine d'années, ils subissaient l'odieux d'avoir vu un Russe sillonner l'espace en premier). Je n'y voyais qu'un "petit pas pour Armstrong, mais un grand pas pour l'humanité".

L'humanité. Elle a eu pas mal d'occasions de me décevoir depuis mes 14 ans. Pour chaque "grand pas" sur la lune, elle en a fait pas mal de reculons sur la terre. Tandis qu'on dépensait des trésors d'ingéniosité pour marcher sur notre satellite, on n'en dépensait pas un iota pour cesser la tuerie au Vietnam.

Je pense que les Sélénites ne doivent pas trop se plaindre de ne plus nous voir chez eux. (En passant, on est commencé à les polluer : voici une photo prise ces jours-ci. On y voit les restes du module lunaire laissés par Armstrong pis sa gang) :


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