vendredi 27 mars 2009

Badang !

J'ai été témoin d'un méchant accident, jeudi soir.

Je revenais de l'école et je roulais sur Pie IX, direction sud vers Rosemont, où se trouve mon gîte. Il s'agît d'une artère à 3 voies. Il y avait une voiture sur la voie de droite et une autre devant moi sur la voie du centre. À gauche, il n'y avait personne.

À l'approche d'un feu rouge, il me vient l'idée de changer de voie de façon à ce que nous nous retrouvions les trois voitures côte à côte sur la ligne d'arrêt. Finalement, je choisis de ne pas changer de voie et je reste à l'arrière de la voiture que je suivais.

Je remarque qu'il y a un homme et sa petite fille de 3-4 ans qui traversent l'intersection à pied. Ensuite, dans le rétroviseur de gauche, je vois arriver une berline beige à toute vitesse dans la voie libre (la même voie que je venais de choisir de ne pas prendre). La voiture n'a pas l'air de ralentir. Le temps qu'elle apparaisse par la vitre de la portière, je me dis : « Mon Dieu, elle va frapper l'enfant et son père !»

Heureusement (si je peux m'exprimer ainsi), une vanette venait de s'engager sur le feu vert (je ne sais pas le nom de la rue qu'on croisait, je n'ai pas remarqué et je ne connais pas assez Montréal). Elle coupe la route de la berline qui ne ralentit toujours pas et badang ! Un bruit d'enfer ! Un choc d'enfer !

La vannette perd l'aile côté chauffeur et son capot se soulève à moitié. La berline, stoppée net dans sa course, perd à peu près tout ce qui compose son devant, capot soufflé sur le parebrise.

À quelques pieds, statufiés, je vois le papa et la petite qui observent la scène.

La vanette, toujours fonctionnelle, est déplacée par son conducteur sur
le stationnement d'un commerce afin de libérer le passage. Pas la berline. Complètement scrap ! La conductrice, hébétée, l'air d'un zombie, ne semble pas blessée, mais garde les deux mains sur le volant, le regard fixe devant elle, ne semble pas croire ce qui vient d'arriver.

Le feu tombe vert, la berline bloque le trafic sur la voie de gauche et même une partie de la voie du centre. Déjà, il nous faut dégager la place et tous les véhicules qui arrivent derrière doivent obliquer sur la voie de droite. Un petit bouchon se forme déjà.

Il y a plein de monde pour s'occuper des accidentés, les automobiles reprennent la route. Faut qu'on dégage, mais ça roule plus lentement, je vous le garantis.

Et je me questionne.

Visiblement, la conductrice de la berline n'a pas vu le feu rouge. Si j'avais opté pour la voie de gauche tel que je l'avais d'abord envisagé, est-ce que je n'aurais pas évité cet accident ? Est-ce que la madame, si elle n'a pas remarqué le feu rouge, n'aurait pas vu alors la ligne de 3 voitures en attente ? Je ne sais pas. Peut-être qu'elle n'aurait rien vu pareil et que c'est ma voiture à moi qu'elle aurait frappé à l'arrière et c'est moi qui serais allé percuter la vanette.

Ou l'enfant.

Ça me tue d'y penser. J'ai été ébranlé toute la soirée de jeudi.
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