mercredi 6 juin 2007

Expérience mystifiante

(Cette entrée de carnet a paru pour la première fois le 15 février 2007 sur le carnet du Réseau CJ de Communication Jeunesse.)

Un jour, en Égypte, j'ai assisté à une prestation de derviches tourneurs (voir : http://fr.wikipedia.org/wiki/Derviches_tourneurs). Ça m'a vraiment beaucoup impressionné. Voici le texte de mon journal de voyage écrit à chaud peu après la représentation :
Je ne sais pas ce qui vient de m'arriver. Un état second, une transe, un formidable instant de magie. De vraie magie.

La célébration des derviches tourneurs m'a viré à l'envers (sans jeu de mots). Dès les premières notes, j'ai été emporté. Les musiciens m'ont tiré les larmes. Ça m'a subjugué. Ces rythmes sont venus me chercher non pas dans le coeur, mais dans la tête. Je n'étais plus moi. C'était comme si je retrouvais un Camille que je ne connaissais pas. J'ai eu les larmes aux yeux dès la présentation du premier derviche.

Je ne voyais pas d'art dans cette danse ; j'ai carrément été saisi par le mysticisme qui en découlait. Pour un athée, c'est assez surprenant. J'y ai retrouvé un état d'esprit supérieur, transcendé par la musique et le mouvement du tourneur. (Ah! Les mystères de la biochimie du cerveau!)

Les flashes des cons de touristes m'ont fait sursauter à plusieurs reprises, sans compter le crétin assis juste en face de moi qui m'a heurté deux fois avec son coude. Sans ça, j'aurais été en transe pendant les trois heures de la célébration.

Comment puis-je trouver le monde normal, maintenant?

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