vendredi 6 avril 2007

Courriel super gentil

J'ai parfois le privilège de recevoir des courriels d'encouragement de lecteurs qui ont apprécié mes textes. Je peux vous dire que, chaque fois, ça fait vraiment du bien. En ce début de printemps (qui se laisse désirer), on dirait que vous êtes plus nombreux à m'envoyer vos commentaires. C'est formidable. Cette semaine, j'ai reçu un mot terriblement gentil d'une lectrice adolescente. Je le partage avec vous.

Bonjour,

Je m'appelle * * * et je vous ai rencontré l'an dernier au salon du livre à Québec vers la fin du mois d'avril. Là-bas, j'y ai acheté un des deux livres que vous y présentiez, c'est-à-dire L'Intouchable Aux Yeux Verts. Cette semaine, je fais un exposé oral sur votre livre et je l'ai choisi, car je dois vous avouer que je n'ai jamais autant plongé dans un livre que lorsque j'ai lu le vôtre. J'ai 14 ans et je suis en secondaire 2, la lecture me plaît, mais je ne lis pas souvent car peu de livres semblent vraiment me passionner. Le vôtre a su (m')envoûter ; j'irai bientôt acheter Les Crocodiles De Bangkok, qui était l'autre livre que vous m'avez présenté. Grâce à vous, je partirai, dès que j'aurai l'argent pour un voyage en Inde, car vous avez tellement bien décrit le mode de vie de cette culture que je me plonge dans votre livre chaque fois que je rêve d'un évasion éphémère. L'histoire est très réelle et je me demandais justement si elle l'était...

Merci beaucoup de m'avoir présenté ce livre, ce fut une merveilleuse expérience de lecture!

Je vous le répète, ça fait vraiment du bien. Je ne sais pas si les lecteurs savent à quel point nous avons besoin d'encouragement de la sorte. Les sportifs ont de la chance, eux : chrono en main, ils savent s'ils améliorent leurs performances. Nous, les auteurs, n'avons aucun moyen de mesurer la qualité de notre travail. Nous avons besoin de nos lecteurs pour nous dire si nous devenons meilleurs ou si, au contraire, nous faisons fausse route. Voici ma réponse à cette charmante lectrice :

Chère * * *,

Tu ne peux pas savoir à quel point un courriel comme le tien fait plaisir à un créateur comme moi. Tu viens d'ensoleiller toute ma semaine. Si tu savais combien on doute parfois de la qualité de ce qu'on écrit et de l'impact que nos textes peuvent avoir sur nos lecteurs. À toi toute seule, tu viens de justifier tout le travail que j'ai mis à écrire ce roman. Je suis très très touché.

Bien sûr, l'histoire de l'Intouchable est fictive, j'ai inventé l'action et les personnages. Toutefois, je n'ai pas inventé le contexte ni les décors. Bénarès existe bien, elle est telle que je l'ai décrite et les enfants de la rue y vivent de la manière décrite également. C'est l'un des endroits les plus fascinants que j'ai visités dans ma vie et j'y retournerais demain matin si j'en avais l'occasion. Je suis heureux de t'avoir donné l'envie de le découvrir par tes propres yeux. Mais je te le dis immédiatement : c'est un sacré choc culturel pour des Québécois, car nos traditions sont si différentes.

En te remerciant, et en te souhaitant d'autres belles découvertes littéraires... et des tas de voyages dans ta vie,

Amicalement,

Camille Bouchard

J'en profite ici pour remercier tous ceux qui prennent la peine d'envoyer un mot.

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