mercredi 28 novembre 2007

Monde fascinant

Fascinante promenade, aujourd'hui. Il y avait un moment que je ne m'étais rendu jusqu'à l'érablière du rang 7 (3 km aller-retour) ; en fait, je n'y étais pas allé depuis la neige. Raquettes aux pieds, je suis entré dans un monde hallucinant.

Les dernières neiges, lourdes, ont écrasé les arbres. Il faut voir ces trembles et ces érables arquer l'échine et former des arches au-dessus du sentier. C'est hallucinant. Cela donne un monde vaguement irréel, blanc comme un deuil indien, silencieux, immobile, hors du temps. Autour du promeneur, mille doigts d'écorce se tendent, froids et engourdis, comme pour s'accrocher, comme pour égratigner, mais certainement pas pour caresser. Figé. Tel un instantané en trois dimensions.

On imagine avec peine la violence qui a dû pourtant secouer ces grands corps de bois, hier encore, quand le vent et la neige les torturaient, les pliaient, pour assembler ce jardin de blanches géhennes. Des troncs ont éclaté comme s'il s'était agi de vulgaires cure-dents. Le sol est parsemé de cratères de neige, témoins des masses glacées dont certains conifères sont parvenus à se défaire.

Vous me connaissez : j'ai pris plein de photos. Voici le lien si vous avez une connexion haute vitesse. Je les dédie à Claudette, une fidèle de ce blogue, qui, de sa Provence, s'étonne de notre monde blanc.

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